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Sénégal : un député d’opposition en liberté provisoire après ses « excuses » pour « une offense » au président

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Un député d’opposition sénégalais en détention préventive depuis un mois à Dakar pour « offense au chef de l’Etat », à la suite de propos sur la vie privée du président Macky Sall, a été remis en liberté provisoire vendredi après ses « excuses », a-t-on appris auprès de son avocat.

Le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly est membre d’une coalition d’opposition, alliée à une autre menée par le principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko, pour les élections législatives du 31 juillet. Il avait tenu des propos sur la vie privée du président Sall, au cours d’une manifestation des deux coalitions le 8 juin à Dakar, avant d’être inculpé d' »offense au chef de l’Etat et de diffusion de fausses nouvelles » puis écroué le 10 juin.

Le député « a tenu publiquement des propos outrageants à l’encontre du Président de la République », avait ensuite commenté dans un communiqué le ministère de la Justice, qui avait dit avoir « donné des instructions » pour qu’il « soit poursuivi ». « Il vient de sortir (de prison). Il a bénéficié d’une liberté provisoire », a déclaré vendredi à l’AFP Ibrahima Diaw, un de ses avocats.

Le député a présenté ses « excuses » au chef de l’Etat pendant une audience avec le juge jeudi, a dit Me Diaw. Le député, candidat dans une circonscription électorale du centre du Sénégal, est remis en liberté à deux jours de l’ouverture de la campagne pour les législatives qui visent à renouveler les 165 membres de l’Assemblée nationale, largement contrôlée par le camp présidentiel.

L’opposant Ousmane Sonko, arrivé troisième à la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à celle de 2024, et d’autres figures de sa coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en langue ouolof) se retrouvent écartés de la course après l’invalidation par le Conseil constitutionnel le 3 juin de la liste nationale des titulaires de leur camp.

Le Conseil a également invalidé la liste nationale des suppléants de la coalition au pouvoir. Après avoir menacé d’empêcher le scrutin du 31 juillet sur fond d’interdictions par les autorités de ses manifestations, la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi a le 29 juin annoncé y participer, faisant baisser la tension.

AFP

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