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RDC : plus de 1.200 civils tués, 1.100 violés et plus d’un million de déplacés dans l’Est du pays (HCR)

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Les violences commises contre des civils par des groupes armés continuent à coûter des vies et à déplacer des milliers de civils dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), s’est alarmée vendredi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), relevant que des millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire urgente dans cette partie orientale du pays.

Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont enregistré la mort de plus de 1.200 civils et 1.100 viols cette année dans les deux provinces les plus touchées, le Nord-Kivu et l’Ituri.

Le HCR a également enregistré 25.000 violations des droits de l’homme cette année. Les rapatriés représentent 65 % des violations graves des droits de l’homme enregistrées par le HCR et ses partenaires.

D’une manière générale, les attaques attribuées au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) ont gagné en « brutalité depuis fin 2020 ». « Et la fréquence des meurtres de civils n’a pas diminué malgré l’état de siège déclaré début mai 2021 pour contrer les activités de ces groupes armés », a déclaré lors d’un point de presse vendredi à Genève, Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR.

Des récits horribles de violences sexuelles, d’extorsion et de pillage

Le dernier épisode de ces atrocités est intervenu le 6 septembre dernier. Ce jour-là, un groupe armé aurait violé 10 femmes déplacées dans le territoire de Djougou, dans la province d’Ituri.

Le 3 septembre dernier, des hommes armés identifiés comme des membres des ADF ont fait irruption dans un village du territoire d’Irumu, tuant 15 civils, incendiant 10 maisons et enlevant deux femmes.

« Malgré les efforts du gouvernement pour réduire les abus des groupes armés, nos équipes continuent d’entendre des récits horribles de violences sexuelles, d’extorsion et de pillage », a regretté M. Cheshirkov.

Par ailleurs, suite à cet état de siège, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont désormais dirigées par des gouvernements militaires. Depuis lors, l’armée nationale a intensifié ses opérations et les tribunaux militaires ont remplacé les tribunaux civils.

Certains groupes armés, voyant leur territoire se réduire, se sont rendus. D’autres ripostent aux opérations militaires par des représailles contre les villages et les individus qu’ils perçoivent comme soutenant le gouvernement.

Au total, plus d’un million de Congolais ont été déplacés dans l’est de la RDC depuis de l’année. « Les déplacements répétés ont exercé une pression énorme sur les personnes contraintes de fuir et sur les familles d’accueil qui ont accueilli 94 % de la population déplacée de force en RDC », a détaillé le porte-parole du HCR.

Le manque de nourriture déclenche souvent un retour prématuré des déplacés

Les familles d’accueil ont fait preuve d’une grande générosité à l’égard de leurs compatriotes, mais elles sont épuisées. Selon le HCR, elles ont besoin d’être soutenues si elles veulent continuer à jouer leur rôle de premiers intervenants.

D’autant que sur le terrain, les conditions de vie difficiles et le manque de nourriture déclenchent souvent un retour prématuré des personnes déplacées vers leur lieu d’origine. Ce qui les expose « davantage aux abus et à la violence ».

Face à cette insécurité et ces abus contre les civils, le HCR réitère son appel à des mesures urgentes pour protéger les civils. « Nous soutenons les autorités locales et les groupes de la société civile qui réagissent de manière répétée aux déplacements forcés récurrents et continuent à fournir une aide vitale, un soutien psychosocial et d’autres formes de soutien aux personnes dans le besoin », a conclu M. Cheshirkov.

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