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RDC : ouverture et renvoi du procès pour détournement de l’ancien premier ministre Matata

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L’ancien Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo, poursuivi pour détournement présumé de fonds publics, a brièvement comparu lundi devant la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction de la République démocratique du Congo, a constaté à Kinshasa une journaliste de l’AFP.

M. Matata a comparu aux côtés de Patrice Kitebi, ministre délégué près le Premier ministre au moment des faits, et d’un ressortissant sud-africain, Grobler Christo, présenté comme gérant d’une société sud-africaine. La Cour a constaté que ce dernier n’avait pas d’interprète et a renvoyé les débats au 8 novembre. Les trois prévenus, qui comparaissaient libres, sont soupçonnés de détournement des fonds publics alloués au parc agro-alimentaire de Bukanga-Lonzo, à 250 km au sud-est de Kinshasa.

« En créant ce parc dit parc pilote, M. Matata a tout faussé au départ pour accomplir ses desseins », a déclaré le procureur, sans plus de détails. Le ministère public a par ailleurs accusé l’ancien Premier ministre d’avoir recouru « à la procédure de gré-à-gré » au lieu de faire un appel d’offres et que les factures de la comptabilité « ne sont pas des copies originales mais des proforma ».

En novembre 2020, l’Inspection générale des Finances (IGF) de la RDC avait conclu dans un rapport que 205 millions de dollars sur 285 millions, décaissés par le Trésor public pour le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, avaient été détournés. L’ancien Premier ministre Matata était nommément mis en cause, comme « l’auteur intellectuel » du détournement.

Aujourd’hui sénateur, M. Matata Ponyo fut ministre des Finances de la RDC de 2010 à 2012 et Premier ministre de 2012 à 2016, sous le régime de l’ex-président Joseph Kabila (2001-2019). En mai, les sénateurs congolais s’étaient prononcés contre des poursuites visant M. Matata dans cette affaire, évoquant l’immunité parlementaire de l’ancien Premier ministre.

Mais, le 5 juillet, six membres du bureau du Sénat ont consenti à une demande du procureur près la Cour constitutionnelle de lever son immunité parlementaire de sénateur pour une autre affaire judiciaire. Avant l’ouverture du procès, le défense de M. Matata avait promis de contester la compétence de la Cour constitutionnelle.

Sollicités lundi par l’AFP, les avocats n’ont pas souhaité commenter cette première audience, qui a été retransmise en direct par la télévision d’Etat. La Cour constitutionnelle est le juge pénal du président de la République et du Premier ministre pour les faits commis lorsqu’ils étaient en fonction.

AFP

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