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Premier tour des sénatoriales au Gabon, le parti présidentiel ultra-favori

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Les conseillers municipaux et départementaux au Gabon ont voté samedi pour le premier tour d’élections sénatoriales qui devraient sans surprise consacrer la domination parlementaire écrasante du parti du président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis plus de 11 ans. 

Cinquante-deux sénateurs doivent être élus au suffrage indirect uninominal majoritaire, au scrutin de samedi ou, en cas de ballottage, le 6 février pour le second tour de cette élection. Les bureaux de vote, dans les mairies et les conseils départementaux, ont fermé à 18H00, heure officielle de clôture du scrutin, a rapporté un journaliste de l’AFP qui s’est rendu dans deux bureaux de la capitale Libreville.

La nouvelle chambre haute du Parlement comptera au total 67 sénateurs, 15 devant être nommés par décret du président de la République, en plus des 52 élus pour six ans.

Il n’y aura pas de suspense lors de la proclamation des résultats, dont on ne connaît pas la date: en plus des 15 nommés par M. Bongo « parmi les personnalités ayant honoré le service de l’Etat », son Parti démocratique gabonais (PDG) sera le seul en lice dans 22 des 52 circonscriptions et, pour les autres, l’opposition est très faiblement représentée parmi les grands électeurs.

Le Sénat vote les lois, comme l’Assemblée nationale, elle-même également largement dominée par le PDG, mais la chambre basse a le dernier mot en cas de désaccord. La seule inconnue à ce jour réside dans la personnalité qui accèdera à la présidence du Sénat.

Un rôle qui a cependant perdu de son aura et de son importance depuis une révision constitutionnelle du 29 décembre dernier: cette personnalité devait jusqu’alors assurer l’intérim du chef de l’Etat en cas de vacance du pouvoir ou d’empêchement, mais la charge revient désormais à un triumvirat composé des présidents des deux chambres du Parlement et du ministre de la Défense.

Les trois remplaceront le Président jusqu’à une nouvelle élection en cas de vacance ou, nouveauté dans la Constitution, « en cas d’indisponibilité temporaire » du dirigeant gabonais.

Selon Libreville, cette dernière disposition vise à combler le vide juridique constaté durant la longue convalescence de M. Bongo après un accident vasculaire cérébral (AVC) en octobre 2018, qui l’a tenu de longs mois éloigné du pouvoir mais aussi du pays.

Ali Bongo Ondimba, 61 ans, avait été élu en 2009 après le décès de son père Omar Bongo, qui avait dirigé ce petit pays pétrolier d’Afrique centrale sans partage pendant près de 42 ans. Il a été réélu en 2016 mais au terme d’un scrutin serré et dont les résultats ont été extrêmement contestés par l’opposition.

AFP

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