Nouvelle Constitution : à Conakry, le Premier ministre Amadou Oury Bah engage les citoyens sur la voie de l’appropriation

Ce week-end, à Kaloum, le Premier ministre Amadou Oury Bah a donné le coup d’envoi officiel de la campagne de vulgarisation du projet de nouvelle Constitution dans les communes de Kaloum, Dixinn, Matam et Kassa. Une initiative qui s’inscrit dans la volonté des autorités de construire un nouveau contrat social avec les Guinéens, à l’approche du référendum du 21 septembre.

Entouré d’autorités locales, de représentants communautaires, de leaders associatifs, de jeunes et de femmes, le Chef du Gouvernement a souligné l’importance d’une large appropriation populaire du texte. « On ne peut pas être un citoyen conscient de ses droits sans connaître les principes fondamentaux de la Constitution », a-t-il rappelé, en évoquant un projet pensé pour renforcer les institutions, garantir les libertés et favoriser la cohésion nationale.

Cette campagne de sensibilisation, qualifiée de non-électorale par le ministère de l’Administration du Territoire, vise à informer, expliquer, débattre. À l’image de l’approche prônée par le gouvernement, qui mise sur une démocratie participative et sur l’implication des relais locaux : maires, chefs de quartiers, leaders traditionnels, acteurs associatifs.

Le texte proposé comporte plusieurs innovations majeures : l’accès universel à l’éducation jusqu’à 17 ans, le droit à la pétition, la reconnaissance des langues nationales, l’égalité de traitement entre tous les citoyens, ou encore l’intégration des autorités traditionnelles dans les institutions. Autant de réformes qui traduisent une volonté de rupture avec les pratiques antérieures et une ambition de refondation durable.

Au nom des collectivités, Mme Kadiatou Diallo a salué « une démarche de proximité et de responsabilisation, qui redonne du sens à la citoyenneté et au rôle des territoires dans la construction républicaine ».

En remettant officiellement les copies du projet aux présidents des délégations spéciales, Amadou Oury Bah a conclu en appelant à « une mobilisation pacifique, lucide et responsable », dans le respect des opinions et dans la confiance en l’avenir institutionnel du pays.

Ce lancement à Conakry marque le début d’un processus qui s’étendra à l’ensemble du territoire. Un rendez-vous essentiel entre la République et ses citoyens.

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