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Niger : les accusations contre le fils du président « aussi graves qu’infondées » (avocat)

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L’avocat du fils du président du Niger a jugé vendredi “aussi graves qu’infondées” les accusations portées contre Sani Mahamadou Issoufou dans le cadre du scandale des surfacturations à l’armée, par la journaliste Samira Sabou, écrouée mercredi.

“Par la publication sur une page Facebook d’informations aussi graves qu’infondées, Samira Sabou n’agissait pas en tant que journaliste, car un journaliste aurait lui pris le soin de vérifier les informations qu’il avance”, écrit dans un communiqué transmis à l’AFP par Yacouba Boulama, l’avocat de Sani Mahamadou Issoufou, fils et directeur adjoint du cabinet du président nigérien.

Après une plainte pour diffamation de Sani Mahamadou Issoufou, Samira Sabou, journaliste-blogueuse nigérienne, a été écrouée mercredi pour un post publié sur l’affaire des surfacturations lors d’achats d‘équipements militaires pour l’armée.

Samira Sabou a accusé dans ce post un homme d’affaires nigérien de “capter les marchés du ministère de la Défense au nom du fils du patron”.

“Une telle accusation (…) révèle une intention de nuire en portant gravement atteinte à l’honneur et à la considération de mon client, qui n’entretient de relation d’aucune nature avec la personne à laquelle fait allusion Samira Sabou”, souligne l’avocat.

Sani Mahamadou Issoufou a “porté plainte avec constitution de partie civile” auprès du doyen des juges d’instruction du Tribunal de grande instance de Niamey, selon l’avocat.

Scandale

L’affaire des surfacturations fait grand bruit au Niger après la diffusion sur les réseaux sociaux d’extraits d’un rapport d’audit sur ces irrégularités. D’après ces extraits, ces malversations portent sur une centaine de millions d’euros.

La justice avait annoncé le 8 avril l’ouverture d’une enquête sur l’affaire, qui a éclaté en février.

Fin février, le gouvernement avait annoncé qu’un audit demandé par le président Issoufou avait révélé des surfacturations ainsi que des livraisons non effectuées à l’armée, qui combat depuis 2015 les jihadistes dans le sud-est et l’ouest du pays.

Le scandale a d’autant plus choqué l’opinion qu’entre décembre 2019 et janvier 2020, près de 200 soldats nigériens ont été tués dans des attaques jihadistes.

Le 15 mars, de violents heurts avaient opposé les forces de l’ordre et des manifestants demandant des sanctions dans ce scandale. Au moins trois figures de la société civile sont encore incarcérées.

AFP

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