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Niger : début du rapatriement de milliers de réfugiés nigérians

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Quelque 4.000 Nigérians réfugiés depuis huit ans dans la région de Diffa dans le sud-est du Niger, après avoir fui les exactions du groupe jihadiste Boko Haram, ont été rapatriés jeudi dans leur localité près de la frontière avec le Niger, a-t-on appris vendredi auprès des autorités locales.

Les opérations de rapatriement étaient initialement programmées en décembre 2021 et concerneront au total 129.835 Nigérians, selon l’ONU. « Cette première opération de rapatriement a commencé hier (jeudi) et 500 ménages totalisant quelque 4.000 personnes, ont déjà été réinstallés dans la ville nigériane de Malam Fatori », a précisé à l’AFP Laoula Hassane Katchalla, maire de la commune de Bosso, située à 3 km de Malam Fatori sur les rives du Lac Tchad, un des repaires de Boko Haram.

Depuis 2014, ces réfugiés vivaient au sein de la population de Bosso, la première ville nigérienne visée en février 2015 par les combattants de jihadistes. Les réfugiés, parmi lesquels des hommes, des femmes et des enfants, ont quitté Bosso à bord de petits véhicules et de gros camions remplis de bagages, a souligné Laoula Hassane Katchalla.

Ces opérations sont organisées par l’Etat fédéré nigérian de Borno, qui a réhabilité les infrastructures socio-économiques – eau, santé, écoles – à Malam Fatori, a-t-il assuré en précisant que d’autres opérations de rapatriement auront lieu ultérieurement. La quasi-totalité des quelque 30.000 habitants de Malam Fatori avaient fui lorsque le groupe islamiste s’en était emparé en novembre 2014 pour en faire un de ses plus grands fiefs dans le nord du Nigeria.

En mars 2015, les armées du Tchad et du Niger avaient mené une offensive d’envergure sur le sol nigérian et étaient parvenues à chasser les combattants de Boko Haram de plusieurs de ses fiefs, dont Malam Fatori. Selon l’ONU, la région de Diffa compte environ 300.000 réfugiés nigérians et déplacés internes ainsi que des demandeurs d’asile.

En juin 2021, le gouvernement nigérien a organisé une première vague de retours volontaires de plusieurs milliers de déplacés internes dans 19 villages où la sécurité a été « renforcée ». Mais « près de 10.000 personnes » réinstallées sont « revenues sur les sites de départ ou d’autres destinations », notamment « en raison (d’une résurgence) de l’insécurité », selon un rapport du Bureau pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU à Niamey.

Jeudi, en visite à Abuja, le président du Niger, Mohamed Bazoum, a annoncé « le démarrage d’une grande opération militaire » de la Force multinationale mixte (FMM, Tchad, Cameroun, Niger, Nigeria) contre les jihadistes du bassin du Lac Tchad.

AFP

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