Connect with us

Actualité

Médias libyens : l’ONU introduit un programme de développement professionnel ambitieux

Published

on

Dans un pays où l’information est souvent prise en otage par les conflits politiques, l’ONU parie sur la résilience des journalistes libyens. Le 21 mai, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) lance Basira (بصيرة) , un nouveau programme de formation professionnelle dédié aux acteurs du secteur médiatique libyen.

Basira , qui signifie « clairvoyance » en arabe, se présente comme une bouffée d’oxygène pour des centaines de journalistes, d’étudiants, de vérificateurs de faits et d’influenceurs, confrontés chaque jour à une marée d’intox, de propagande et de discours de haine.

« Dans un climat aussi polarisé que celui de la Libye, les médias peuvent soit jeter de l’huile sur le feu, soit devenir un outil de paix et de justice », affirme Hanna Tetteh, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies.

Depuis des années, les professionnels libyens de l’information évoluent dans un écosystème fragile, où la vérité est parfois une menace, et où dire ce que l’on voit peut coûter cher. À ce défi, Basira entend répondre par laj’entends répondre par la formation, la solidarité et l’innovation.

Des ateliers de haut niveau, des partenaires prestigieux

Le programme s’annonce riche : séminaires en ligne, ateliers pratiques, échanges en présentiel – tous pensés pour renforcer les compétences journalistiques et la sécurité numérique. En mai et juin, des chercheurs de Cambridge et de l’ Université de Chicago-Illinois partageront leur expertise sur l’impact de l’intelligence artificielle sur l’information en période de guerre.

Des sessions techniques animées par des représentants de Google et du Comité pour la protection des journalistes ( CPJet du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) aborderont la vérification des faits, les outils d’investigation en ligne, et les stratégies pour se protéger – soi-même, ses sources, et ses données – dans des environnements instables.

Un programme co-construit avec les Libyens

Ce qui distingue Basira, c’est son approche participative. Les thèmes abordés ont été choisis en collaboration avec des journalistes et professeurs libyens. Et le dialogue ne fait que commencer : une communauté Facebook sera mise en ligne pour permettre aux bénéficiaires de s’exsera mise en ligne pour permettre aux bénéficiaires de s’exprimer, de poser des questions, et de contribuer à l’évolution du programme.

« Il est grand temps de donner aux journalistes libyens les moyens de défendre leur métier, leur indépendance et leur sécurité », résume Hanna Tetteh. « Basira n’est pas un projet ponctuel, c’est un engagement sur le long terme. »

Alors que la Libye tente de reconstruire ses institutions, le rôle des médias n’a jamais été aussi crucial. Avec Basira, l’ONU place l’espoir entre les mains de ceux qui, chaque jour, tentent de faire la lumière dans l’obscurité.

Imedias.net

Quitter la version mobile