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Mali: la visite ministérielle chez les ex-rebelles du nord écourtée

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La première visite ministérielle à Kidal, bastion d’ex-rebelles dans le nord du Mali, depuis le coup d’Etat militaire d’août a été écourtée, a-t-on appris mardi de sources au sein de la délégation, qui doit rentrer en milieu de journée à Bamako. 

D’abord prévue lundi et mardi, la visite n’aura finalement pas duré 24 heures, mais elle reste une « visite symbolique » et aura « permis de faire avancer le processus de paix », a indiqué sous le couvert de l’anonymat un ministre faisant partie de la délégation.

Kidal est le fief de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), principale coalition d’anciens rebelles indépendantistes touareg qui ont combattu les forces maliennes dans le nord à partir de 2012.

La CMA a signé en 2015 avec le gouvernement de Bamako et des groupes armés pro-gouvernementaux un accord de paix, dit d’Alger. Mais sa mise en oeuvre accuse de nombreux retards.

« Lors de nos entretiens avec nos frères de la CMA, tout le monde a été d’accord pour accélérer la mise en oeuvre de l’accord de paix d’Alger », a dit le ministre.

Une réunion du Comité de suivi de l’accord de paix (CSA) qui devait se tenir à Kidal mardi a finalement été reportée à la demande de l’Algérie, acteur clé de la crise malienne. Le déplacement ministériel avait toutefois été maintenu.

C’était la première fois qu’une délégation ministérielle se rendait à Kidal depuis le putsch qui a renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta. La ville de Kidal illustre les difficultés que rencontrent les signataires de l’accord à le mettre en place.

Un bataillon de l’armée dite « reconstituée », comprenant des éléments de l’ex-rébellion, y est certes déployé depuis un an. Mais la décentralisation et une gouvernance partagée restent à mettre en place, tandis que flottent régulièrement dans la ville des drapeaux de l’Azawad, du nom de l’Etat réclamé par les indépendantistes avant la signature de l’accord de paix.

La mise en oeuvre de l’accord serait un facteur essentiel d’un retour à la stabilité au Mali, en proie depuis 2012 aux attaques jihadistes et aux violences communautaires qui ont fait des milliers de victimes.

Sur le chemin du retour, la délégation a rencontré mardi matin les autorités locales à Gao, autre ville stratégique où se côtoient militaires maliens et soldats de la force antijihadiste française Barkhane et de la nouvelle force européenne Takuba, chargée d’accompagner l’armée malienne au combat.

AFP

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