La capitale allemande a accueilli cette semaine la Conférence ministérielle des Nations Unies sur le maintien de la paix. L’événement, qui a réuni des représentants de haut niveau venus des quatre coins du monde, s’inscrit dans un contexte particulier : les Nations Unies s’apprêtent à célébrer leur 80e anniversaire, alors que les opérations de paix font face à des défis de plus en plus complexes sur le terrain.
Organisée sous l’égide du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, cette rencontre a rassemblé des ministres, diplomates et experts autour d’un objectif commun : renforcer les engagements politiques et opérationnels en faveur des missions de maintien de la paix. Parmi les figures présentes, Jean-Pierre Lacroix (opérations de paix), Atul Khare (soutien opérationnel) et Catherine Pollard (gestion et conformité) ont exposé les priorités de l’Organisation.
Un moment stratégique pour repenser les missions
La conférence de Berlin intervient dix ans après le Sommet des dirigeants sur le maintien de la paix. Cette édition 2025 marque une nouvelle étape dans la réflexion globale sur l’adaptation des missions de l’ONU face aux conflits de plus en plus fragmentés et imprévisibles. L’un des objectifs : combler les déficits de capacités et améliorer la sécurité des Casques bleus, tout en adaptant les mandats aux réalités locales.
Dans un format participatif, les États membres ont été invités à prendre des engagements concrets, notamment en matière de formation, de renforcement des effectifs, de logistique et de technologies adaptées aux terrains sensibles.
La Guinée affirme sa position
Parmi les délégations africaines les plus actives, celle de la Guinée s’est exprimée avec clarté. Les ministres guinéens de la Défense nationale et des Affaires étrangères ont exposé la vision de leur pays concernant l’évolution du maintien de la paix. La Guinée, qui participe régulièrement aux missions de l’ONU, a réaffirmé sa volonté de contribuer davantage à la sécurité des troupes déployées et à l’efficacité globale des opérations.
« Le maintien de la paix ne peut être efficace sans un effort collectif pour renforcer les capacités locales, améliorer les formations et anticiper les mutations des conflits », a déclaré l’un des représentants guinéens en marge de la conférence.
La délégation a également plaidé pour un soutien accumulé aux contingents africains, qui opèrent souvent dans des conditions difficiles, tout en appelant à des partenariats techniques pour soutenir les efforts de formation.
Alors que les tensions persistantes dans plusieurs régions du globe – notamment en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe de l’Est – la conférence de Berlin apparaît comme une tentative de repositionner les missions de paix dans un cadre plus opérationnel, plus transparent et plus connecté aux enjeux contemporains.
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