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Madagascar : l’ONU dénonce la répression des manifestations contre la vie chère

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Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exhorté vendredi les forces de sécurité malgaches à cesser tout recours à la force excessive contre les manifestants, alors que Madagascar est secoué depuis deux semaines par une vague de contestation sociale sans précédent.

« Nous recevons des informations inquiétantes sur des violences continues de la part de la gendarmerie contre les manifestants, notamment à Antananarivo », a indiqué le Haut-Commissariat dans un message publié sur X. Türk a appelé les autorités à respecter « les droits à la liberté d’association et de réunion pacifique ».

Les protestations, déclenchées le 25 septembre par des jeunes de la capitale pour dénoncer les coupures d’eau et d’électricité, se sont rapidement étendues à huit autres grandes villes du pays. Elles traduisent un ras-le-bol généralisé face à la pauvreté, au chômage et à la corruption endémiques.

Selon l’ONU, au moins 22 personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées lors des affrontements avec les forces de l’ordre. Volker Türk a rappelé que le recours aux armes à feu n’est autorisé que « lorsqu’il est strictement nécessaire pour protéger des vies humaines ». Il a exhorté le gouvernement à ouvrir des enquêtes indépendantes et à poursuivre les responsables des violences.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « profondément attristé » par les pertes humaines et a appelé à un dialogue national inclusif. « Les manifestations doivent se dérouler de manière pacifique, dans le respect de la vie, des biens et de l’État de droit », a rappelé son porte-parole, Stéphane Dujarric.

Face à la crise, le président malgache a dissous son gouvernement et nommé un général de l’armée au poste de Premier ministre, une décision perçue par les manifestants comme une tentative de reprise en main autoritaire.

Mais dans les rues d’Antananarivo, les appels au dialogue peinent à convaincre une jeunesse déterminée à faire entendre sa voix. Inspirée par les mouvements citoyens récents au Kenya et au Népal, la « génération Z malgache » exige désormais plus qu’un changement de gouvernement : elle réclame une transformation profonde du système.

Imedias.net