Le Fonds africain de développement (FAD), guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), confirme son rôle moteur dans la transformation économique de la Zambie. Son financement a permis de revitaliser des secteurs clés comme l’agriculture et l’éducation, tout en consolidant les bases de la paix et de la compétitivité régionale.
En marge de la 17ᵉ reconstitution des ressources du FAD, les plénipotentiaires réunis à Lusaka ont visité deux projets emblématiques : la nouvelle usine de mélange d’engrais de Nitrogen Chemicals of Zambia (NCZ) à Kafue, et les installations modernisées de l’université de Zambie.
Ces projets illustrent l’impact direct du Fonds sur la productivité, la formation et l’autonomie économique du pays.
Le ministre de l’Agriculture, Reuben Mtolo Phiri, a salué le soutien de la BAD, qui a permis à la Zambie de passer « d’une situation de sécheresse à une situation d’excédent alimentaire ». En 2024-2025, la production a atteint 3,7 millions de tonnes de denrées, soit bien plus que les besoins nationaux estimés à 2,5 millions.
Grâce à une injection de 1,3 million de dollars, la nouvelle unité d’engrais réduit les coûts d’approvisionnement de 40 %, ouvrant la voie à l’autosuffisance et à l’exportation d’ici 2030.
Le programme a également bénéficié à près de 5 900 agriculteurs, dont plus de la moitié sont des femmes, via la plateforme numérique ZIAMIS.
L’appui du FAD s’étend aussi au secteur de l’éducation. Le Projet d’appui à l’enseignement des sciences et de la technologie, mis en œuvre à l’université de Zambie, a modernisé les infrastructures et élargi l’accès à l’enseignement supérieur pour 250 000 étudiants.
« Investir dans la connaissance, c’est investir dans la paix », a déclaré le ministre de la Technologie et des Sciences, Felix Chipota Mutati, saluant un impact qui dépasse le développement pour renforcer « l’harmonie et la démocratie ».
Pour Marie-Laure Akin-Olugbade, première vice-présidente du Groupe de la BAD, ces réalisations témoignent d’une stratégie durable :
« Au-delà de la réponse d’urgence, nous posons les bases d’un système agricole plus résilient, conduit par le secteur privé et centré sur les agriculteurs. »
La réunion du FAD-17, qui se tient du 7 au 9 octobre à Lusaka, prépare la session finale prévue en décembre 2025, au cours de laquelle les donateurs annonceront le montant de leurs contributions.
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