L’Ouganda a lancé sa stratégie nationale de financement climatique, un cadre stratégique et opérationnel visant à mobiliser et à orienter les financements vers des projets compatibles avec la résilience climatique et la croissance verte.
La stratégie trace une feuille de route claire pour mobiliser, allouer et suivre les financements climatiques, tant nationaux qu’internationaux. Elle entend accroître l’implication du secteur privé, aligner les investissements sur le Plan national de développement IV et renforcer la coordination institutionnelle.
Quatre instruments ont été dévoilés à cette occasion. La National Green Taxonomy doit offrir un cadre clair pour classer les activités économiques selon leur durabilité, tandis que le National Climate Finance Vehicle est appelé à canaliser efficacement les fonds vers des projets climatiques jugés prioritaires.
Deux autres instruments complètent ce dispositif. Le Country Climate and Development Report de la Banque mondiale (BM), qui identifie les risques et opportunités liés au climat, ainsi que des directives visant à intégrer l’action climatique dans l’ensemble du secteur financier.
La mise en place de la stratégie et des instruments a bénéficié du soutien de plusieurs partenaires internationaux. Parmi eux figurent la coopération allemande (GIZ Ouganda), l’Institut mondial de la croissance verte, l’Union européenne et la Banque mondiale, aux côtés d’autres acteurs de développement.
Selon la Banque mondiale, l’Ouganda figure au 14e rang mondial des pays les plus vulnérables au changement climatique, mais seulement au 163e pour leur degré de préparation. Le pays est confronté notamment à des menaces de sècheresses et d’inondations, affectant déjà 80 pour cent des ménages pauvres.
Sans action climatique, la croissance pourrait chuter jusqu’à 3,1 pour cent d’ici 2050. Le pays risque aussi des pertes agricoles accrues, une migration interne de 12 millions de personnes, une baisse de productivité liée au stress thermique, une aggravation des maladies hydriques et un endommagement couteux des infrastructures.
dpa