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L’OMS demande une action « immédiate » contre les médicaments frelatés

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Après le décès de plus de 300 enfants à cause de sirops contre la toux frelatés, l’OMS a lancé lundi un appel à une « action immédiate et coordonnée » pour éradiquer les médicaments non conformes et falsifiés.

Au cours des quatre derniers mois, au moins sept pays ont signalé des incidents impliquant des sirops pédiatriques contre la toux en vente libre, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé dans un communiqué. Plus de 300 décès ont été associés à la prise de ces médicaments dans trois d’entre eux: la Gambie, l’Indonésie et l’Ouzbékistan, a-t-elle précisé, ajoutant que la plupart des décès concernaient des « enfants de moins de cinq ans ».

Les incidents signalés impliquent une contamination confirmée ou suspectée de sirops contre la toux fabriqués en Inde avec des niveaux élevés de diéthylène glycol et d’éthylène glycol. « Ces contaminants sont des produits chimiques toxiques utilisés comme solvants industriels et agents antigel qui peuvent être mortels même pris en petites quantités », a averti l’OMS, ajoutant qu’ils « ne devraient jamais se trouver dans les médicaments ».

L’organisation a lancé une première alerte sur les décès d’enfants observés en Gambie en octobre, suivie d’une autre un mois plus tard axée sur l’Indonésie et d’une autre au début du mois sur l’Ouzbékistan.

Elle a émis des mises en garde contre l’utilisation de sirops fabriqués par les sociétés indiennes Marion Biotech et Maiden Pharmaceuticals et appelé les pays à redoubler d’efforts pour détecter et retirer de la circulation tout médicament contaminé, à renforcer la surveillance au sein des chaînes d’approvisionnement et à donner l’alerte en cas de découverte de produits non conformes.

Pour l’OMS, « il ne s’agit pas d’incidents isolés » et elle demande « des mesures immédiates et coordonnées ». Les autorités en charge des règlementations et les gouvernements doivent repérer et retirer tout produit médical qui n’est pas aux normes et identifié par les alertes de l’OMS, et veiller à ce que les produits proviennent de fournisseurs agréés et que leur vente soit approuvée par les autorités compétentes.

Les fabricants de médicaments doivent « n’acheter que des excipients de qualité pharmaceutique et seulement auprès de fournisseurs de bonne foi », a insisté l’OMS. Ils doivent tenir des registres complets de leurs achats, effectuer des « tests exhaustifs » sur les ingrédients avant de les utiliser et délivrer des certificats attestant de la qualité d’un produit.

Enfin, selon l’OMS, les fournisseurs et les distributeurs de produits médicaux doivent « toujours rechercher les signes de falsification » et ne vendre que des médicaments autorisés par les autorités compétentes.

AFP

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