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Libye : L’ONU plaide pour un soutien international renforcé au processus politique

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En marge de son exposé devant le Conseil de sécurité, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Hanna Tetteh, a intensifié cette semaine ses consultations diplomatiques à New York pour mobiliser le soutien de la communauté internationale en faveur du processus politique libyen et du mandat de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL).

Au cours d’une série de rencontres bilatérales, Mme Tetteh s’est entretenue avec les représentants permanents des pays membres du Conseil de sécurité, parmi lesquels la Chine, les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, mais aussi l’Égypte, l’Italie, la Turquie, le Qatar, les Émirats arabes unis et la Libye elle-même. Elle a également échangé avec les ambassadeurs du groupe A3+1 – composé de l’Algérie, de la Sierra Leone, de la Somalie et de la Guyane – représentant les voix africaines au sein de l’organe onusien.

L’enjeu d’un processus inclusif et libyen

« Le soutien des partenaires régionaux et internationaux est indispensable à la réussite de tout accord politique en Libye », a déclaré Mme Tetteh, soulignant l’importance de renforcer les mécanismes de coordination existants, tant au niveau régional qu’international.

Lors de ces échanges, elle a fait le point sur les travaux en cours du Comité consultatif chargé d’aplanir les divergences techniques entourant les lois électorales libyennes. Ce groupe d’experts devrait achever ses recommandations d’ici la fin du mois, sauf contretemps.

Par ailleurs, plusieurs interlocuteurs ont évoqué la possibilité de relancer la feuille de route du Processus de Berlin (2020-2021), initiative multilatérale qui avait tenté de fédérer les acteurs autour d’un cadre de sortie de crise. Une proposition accueillie positivement par la Représentante spéciale.

Priorités : élections, lutte contre la corruption et unité institutionnelle

Hanna Tetteh a insisté sur l’urgence de restaurer la légitimité institutionnelle à travers l’organisation d’élections municipales et nationales inclusives, et sur la nécessité de compromis entre les parties libyennes. Elle a également plaidé pour la préservation de l’indépendance des institutions de contrôle et l’instauration d’un budget national unifié, dans un contexte marqué par des tensions croissantes sur la gestion des ressources publiques.

Les discussions ont aussi porté sur des problématiques majeures : fragmentation institutionnelle, interférences étrangères, détentions arbitraires, rétrécissement de l’espace civique, contrebande pétrolière, et réformes dans le secteur de la sécurité.

Une approche « libyo-libyenne »

Réaffirmant son attachement à un processus « porté et dirigé par les Libyens », Mme Tetteh a mis en garde contre toute ingérence étrangère. « Je continuerai à adopter une approche inclusive, veillant à ce que toute issue soit non seulement portée par les Libyens, mais également soutenue par l’ensemble de la population », a-t-elle déclaré, appelant à conjuguer urgence d’action et prudence politique, face à la résurgence de crises cycliques.

Alors que le pays peine encore à sortir de l’impasse institutionnelle qui perdure depuis plus d’une décennie, l’ONU entend jouer pleinement son rôle de facilitateur, tout en rappelant que seule une volonté collective des acteurs nationaux et internationaux pourra remettre la Libye sur la voie de la stabilité.

Imedias.net

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