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Libye : démonstration de force de groupes armés à Tripoli

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Des groupes armés se sont déployés dans la nuit de mercredi à jeudi dans plusieurs quartiers de la capitale libyenne, dans ce qui s’apparente à une démonstration de force après le limogeage d’un haut responsable militaire.

« Des groupes armés sous l’autorité de différentes forces militaires et sécuritaires à Tripoli se sont fortement déployés autour des sites sensibles de la capitale », a indiqué à l’AFP un responsable militaire qui a requis l’anonymat. Selon la même source, cette mobilisation « est intervenue quelques heures après la prise de fonctions du général Abdelkader Mansour comme nouveau commandant militaire de la région de Tripoli sur ordre du Conseil Présidentiel ».

Mercredi, le Conseil présidentiel, plus haute autorité de l’exécutif et officiellement commandant suprême des Armées, avait limogé le général Abdelbasset Marouane, titulaire de ce poste depuis plusieurs années, pour le remplacer par le général Mansour.

Des images diffusées par les médias et sur les réseaux sociaux dans la nuit de mercredi à jeudi ont montré des dizaines d’hommes armés, présentés par la presse locale comme proches du général Marouane, ainsi que des véhicules armés, parcourant les principales artères de Tripoli avant de prendre position dans le périmètre du siège du gouvernement et à proximité d’autres bâtiments officiels.

La source militaire a toutefois minimisé ce déploiement, affirmant à l’AFP qu’il avait été opéré par des unités chargées d’assurer la sécurité des institutions de l’Etat, niant qu’elles aient encerclé les sites en question. La capitale libyenne est sous le contrôle d’une myriade de groupes armés affiliés aux ministères de la Défense -un portefeuille sans ministre- et de l’Intérieur, au sein du gouvernement intérimaire.

La Libye tente, depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, de s’extraire d’une décennie de chaos, marqué ces dernières années par l’existence de pouvoirs rivaux dans l’est et l’ouest du pays. Présentée comme l’aboutissement d’un processus de paix parrainé par l’ONU pour clore ce chapitre de divisions et d’instabilité, une élection présidentielle est annoncée pour le 24 décembre.

Mais l’absence d’une liste officielle de candidats et des désaccords persistants entre camps rivaux font peser de sérieux doutes sur sa tenue à la date prévue. La situation sécuritaire, elle, demeure très précaire dans le pays nord-africain, malgré les avancées politiques enregistrées depuis un an.

AFP

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