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Liberia : une ambassadrice américaine relance le débat sur l’absence de justice après la guerre civile

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L’ambassadrice américaine chargée de la justice criminelle internationale, Beth Van Schaack, a poussé jeudi les autorités du Liberia à lancer des poursuites contre les responsables de crimes de guerre pendant la guerre civile qui a déchiré le pays de 1989 à 2003.

Jusqu’à présent, aucun responsable n’a été poursuivi ni condamné au Liberia pour les crimes commis pendant la guerre civile, qui a fait 250.000 morts et a été marquée par de nombreux massacres. Quelques procès ont eu lieu ou sont en attente en Suisse, en Finlande, en France et aux Etats-Unis, mais de nombreuses personnalités impliquées dans le conflit occupent toujours des postes économiques et politiques importants au Liberia.

« Il n’est jamais trop tard », a déclaré Beth Van Schaack. « L’individu qui a souffert demande toujours justice. Ceux qui le représentent devraient l’écouter. Il devrait y avoir un processus de consultation, le gouvernement devrait être réceptif à leur souhait », a-t-elle dit.

« Cela pourrait inclure la justice réparatrice qui consiste à réhabiliter les victimes. Beaucoup d’entre elles souffrent encore de blessures physiques ou de troubles psychologiques », a-t-elle ajouté. Le président du Liberia George Weah s’est demandé pourquoi la communauté internationale fait maintenant pression pour la création d’un tribunal de crimes de guerre au Libéria alors qu’il a été bloqué par le gouvernement de la précédente cheffe de l’Etat Ellen Sirleaf.

« J’ai étudié votre système et j’ai lu votre rapport sur la vérité et la réconciliation, qui était un excellent exercice pour recueillir le point de vue de tous les survivants à travers le pays sur ce qui s’est passé pendant les deux guerres civiles consécutives. Je pense que la commission de la vérité a présenté nombre de recommandations et ces recommandations, comme nous le savons, n’ont pas été mises en oeuvre.

La raison de ma venue ici est de comprendre ce qu’il s’est passé avec la mise en oeuvre de ces recommandations », a expliqué Mme Van Schaack. La Commission vérité et réconciliation a été instaurée au Liberia en 2006 pour enquêter sur les crimes commis pendant la guerre civile (1989-2003). Ses recommandations, publiées en 2009, sont restées largement lettre morte, au nom du maintien de la paix, certains chefs de guerre incriminés étant considérés comme des « héros » par leurs communautés.

AFP

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