L’Éthiopie a donné récemment le coup d’envoi d’un programme de plantation de 100 millions d’arbres, sur quatre ans, dans des zones accueillant plus d’un million de réfugiés et affectées par la déforestation due à la dépendance de ceux-ci au bois de chauffage pour cuisiner.
Ce programme est porté par le Service (éthiopien, ndlr) des réfugiés et des rapatriés (RRS, en anglais), une institution gouvernementale dont les activités sont financées par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
« L’initiative vise à inverser les effets néfastes du changement climatique en plantant 100 millions de semis polyvalents en quatre ans dans les zones d’accueil des réfugiés en Éthiopie », a indiqué le RRS. Elle a été lancée dans la capitale Addis-Abeba (centre) qui accueille à elle seule plus de 70 000 réfugiés.
L’Éthiopie abrite actuellement plus de 1,1 million de réfugiés et demandeurs d’asile, ce qui en fait le troisième plus grand pays d’accueil de réfugiés en Afrique, selon le HCR. Ceux-ci sont principalement originaires du Soudan du Sud, de Somalie, d’Érythrée et du Soudan, d’après l’agence onusienne spécialisée. Ils dépendent majoritairement du bois de chauffage pour cuisiner, ce qui a entraîné la déforestation et la perte de biodiversité dans les zones d’accueil.
En Éthiopie, les principaux effets du changement climatique sont la sécheresse prolongée et dévastatrice pour les populations des zones pastorales arides et les inondations endommageant les infrastructures et perturbant les moyens de subsistance dans d’autres régions du pays, selon la Banque mondiale (BM).
Le réchauffement climatique a poussé plusieurs pays africains, menacés de désertification, à lancer des initiatives de boisement et de reboisement. Ces initiatives accroîtront la quantité d’humidité dans l’atmosphère, tout en contribuant à la régulation des précipitations dans l’écosystème, à travers le processus d’évapotranspiration.
dpa