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l’Éthiopie affirme que les érythréens ont tué des civils au Tigré

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L’Ethiopie a accusé vendredi les soldats érythréens d’avoir tué 110 civils lors d’un massacre survenu dans la région du Tigré (Nord), accusant pour la première fois directement les troupes du pays voisin. 

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a lancé il y a plus de six mois, le 4 novembre 2020, une opération militaire contre les autorités tigréennes, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), afin de les déloger. Début mai, les autorités affirmaient que la « grande majorité » des personnes tuées fin novembre lors du massacre de la ville d’Aksoum, qui compte parmi les pires atrocités recensées au Tigré, étaient des combattants pro-TPLF et non des civils.

Les ONG Human Rights Watch et Amnesty International ont toutes deux affirmé dans de précédents rapports que les victimes étaient principalement des civils et que le massacre a été commis par des soldats érythréens, présents au Tigré. Amnesty a ainsi affirmé que les Erythréens « se sont déchaînés et ont méthodiquement tué des centaines de civils de sang-froid ».

Vendredi, le bureau du procureur général a déclaré dans un communiqué que des Erythréens s’étaient vengés à Aksoum après avoir été attaqués par des forces pro-TPLF. « L’enquête indique que 110 civils ont été tués à ces dates par des troupes érythréennes », dit ce texte, en référence aux 27 et 28 novembre. « L’enquête montre que 70 civils ont été tués dans la ville alors qu’ils se trouvaient dehors.

Par ailleurs, 40 civils semblent avoir été sortis de chez eux et avoir été tués dans des descentes, maison par maison, conduites par les troupes érythréennes », ajoute le texte. Le ministre de l’Information de l’Erythrée n’était pas joignable dans l’immédiat. Après des mois de déni, le gouvernement éthiopien a reconnu la présence sur place, aux côtés de son armée, de troupes érythréennes, soupçonnées d’avoir été impliquées dans de nombreux abus – ce que dément Asmara.

Les Etats-Unis et l’Union européenne ont appelé de nombreuses fois à leur retrait. »La présence constante de forces érythréennes au Tigré mine encore un peu plus la stabilité et l’unité nationale de l’Ethiopie », a déclaré le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken la semaine dernière. « Nous appelons à nouveau le gouvernement de l’Erythrée à retirer ses forces du Tigré », a-t-il ajouté.

AFP

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