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Les Mauriciens votent à la première élection depuis que le premier ministre a succédé à son père

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Pravind Jugnauth a succédé à son père au poste de Premier ministre sans vote populaire lors de la démission du vieil homme en 2017.

Jeudi, les Mauriciens ont une première chance de décider si le Premier ministre Pravind Jugnauth devrait continuer à gouverner puisqu’il a été choisi à la main pour le remplacer lorsque son père s’est retiré il y a plus de deux ans.

Près d’un million d’électeurs sont inscrits aux élections législatives à Maurice, une démocratie stable dans l’océan Indien. Les plus de 300 bureaux de vote ont ouvert jeudi à 06h00 heure locale (02h00 GMT) et fermeront à 18h00.

Jugnauth a succédé à son père, Anerood Jugnauth, au poste de Premier ministre, sans vote populaire, lorsque le vieil homme a démissionné en 2017, deux ans avant la date prévue.

Agé de 57 ans, il demande aux électeurs de le juger sur son court mandat, rappelant ainsi son bilan en matière de modernisation des infrastructures publiques et de réformes économiques dans l’ancienne colonie britannique.

Mais il fait face à deux adversaires qui affirment que sa nomination à la tête de l’île n’est guère plus que du népotisme.

Le scrutin constitue la première occasion pour les Mauriciens de choisir s’il mérite un mandat. Le décompte commence le vendredi et les résultats sont attendus plus tard dans la journée.

Les observateurs selon Reuters s’attendent à une élection sans heurts dans le pays prospère de 1,3 million d’habitants qui est passé d’une économie basée sur l’agriculture à une des nations les plus riches d’Afrique et constitue l’un des centres de services financiers les plus riches d’Afrique.

La campagne a duré deux semaines, alors que Maurice était ornée des drapeaux et des couleurs des parties adverses.

Maurice, composée de quatre îles volcaniques situées à environ 1 800 kilomètres au large de la côte est de l’Afrique, est à prédominance hindoue mais compte d’importantes minorités chrétiennes et musulmanes.

Pour la première fois depuis des décennies, trois blocs politiques distincts se disputeront le pouvoir aux élections législatives. De nouvelles alliances pourraient être envisagées si aucune ne peut remporter la majorité absolue.

Jugnauth est à la tête de l’Alliance de Morisian de centre droit. Navin Ramgoolam, ancien premier ministre à la tête de l’Alliance nationale de centre gauche, et l’un de ses anciens alliés, Paul Berenger, sortent seuls avec son mouvement militant mauricien.

Berenger, qui a brièvement occupé le poste de Premier ministre de 2003 à 2005, a également dénoncé la politique dynastique et accusé Jugnauth de présider « des scandales de toutes sortes ».

Le Premier ministre a misé sur la vigueur de l’économie mauricienne (elle a progressé de 3,8% en 2018) et sur des réformes clés telles que l’introduction d’un salaire minimum et l’augmentation des pensions.

Maurice est de plus en plus critiquée pour avoir aidé des entreprises mondiales à éviter de payer des impôts – souvent dans des pays africains pauvres – et était jusqu’en octobre sur la liste de surveillance de l’Union européenne.

Le chômage général, bien que faible par rapport au reste du continent, reste également élevé chez les jeunes (22%) et les inégalités semblent être en augmentation.

Les électeurs doivent choisir 62 députés, dont 60 de l’île principale et deux de Rodrigues, une petite île située à 600 km à l’est.

La Commission électorale nomme ensuite huit autres représentants parmi les non élus, mais qui ont recueilli un nombre élevé de voix, afin de rééquilibrer la répartition des sièges entre les partis et les communautés à l’assemblée nationale.

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