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L’élection présidentielle dans la région séparatiste du Somaliland reportée

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L’élection présidentielle prévue le 13 novembre au Somaliland, région séparatiste de la Somalie, a été repoussée de plusieurs mois pour des « raisons techniques et financières », a annoncé samedi la commission électorale.

Le Somaliland, ancienne colonie britannique, a déclaré son indépendance de la Somalie en 1991, un acte non reconnu par la communauté internationale. Ce pays de 4,5 millions d’habitants est resté depuis pauvre et isolé. Le chef de l’État Muse Bihi a été élu président de cette République autoproclamée de la Corne de l’Afrique en novembre 2017, pour 5 ans.

Un nouveau scrutin devait se tenir le 13 novembre, un mois avant la fin de ce mandat. Mais le président de la commission nationale électorale, Muse Yusuf, a annoncé samedi que cette élection ne pouvait se tenir à la date prévue pour des « raisons techniques et financières ».

Selon M. Yusuf, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Hargeisa, capitale du Somaliland, l’inscription sur les listes électorales, qui doit se faire avant chaque élection, « n’a pas encore eu lieu » et « avec un délai aussi court, il n’est pas possible d’organiser l’élection ». La commission n’a pas donné de nouvelle date précise pour le scrutin, évoquant « un délai de neuf mois à partir du 1er octobre 2022 ».

En août, plusieurs personnes avaient été tuées et des dizaines blessées après que la police a tiré sur des manifestants opposés au gouvernement. Les partis d’opposition avaient alors accusé les autorités de chercher à retarder l’élection présidentielle prévue en novembre. Ce n’est pas la première fois qu’une élection présidentielle, censée se dérouler tous les cinq ans, est reportée au Somaliland.

Celle prévue en 2015 s’était ainsi tenue deux ans plus tard, en 2017, à cause de la sécheresse et de contingences techniques. « Je soutiens la décision de la commission de tenir l’élection présidentielle dans un délai de neuf mois », a écrit sur Twitter l’opposant Faysal Ali Warabe, candidat à la présidentielle en 2017 contre l’actuel président, tout en refusant toute « extension du mandat » de ce dernier.

Les autorités de la région n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP à propos d’une éventuelle prolongation du mandat du chef de l’État. Le conseil des anciens, instance législative suprême, « va probablement prolonger le mandat du président dans les semaines à venir, comme ils l’ont déjà fait par le passé », a déclaré à l’AFP Barkhad Ismael, analyste politique à Hargeisa.

En dépit de sa déclaration d’indépendance, le Somaliland est resté un îlot de stabilité, en comparaison avec la Somalie, ravagée par des décennies de violence politique et une insurrection islamiste meurtrière.

AFP

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