Dans les provinces arides du Zimbabwe, où la terre craque sous la chaleur et où les sécheresses successives menacent les moyens de subsistance, une lueur d’espoir renaît. Grâce à un financement de 10,12 millions de dollars du Fonds africain de développement, le pays s’apprête à écrire un nouveau chapitre de sa lutte contre l’insécurité alimentaire et le changement climatique.
Derrière ce projet, un objectif clair : redonner du pouvoir aux petits agriculteurs et aux éleveurs, ces piliers silencieux de l’économie rurale, en leur offrant les outils pour produire durablement, mieux gérer les ressources naturelles et se préparer aux aléas climatiques.
Dans les régions de Matabeleland South, Masvingo et Bulawayo, les effets du climat sont brutaux. Bassins de trempage asséchés, accès limité à l’eau, récoltes imprévisibles… Le Projet d’amélioration de la chaîne de valeur agricole et des moyens de subsistance (AVCLEP) intervient comme une bouffée d’air frais pour ces communautés fragilisées.
Parmi les actions phares :
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Installation de forages solaires pour sécuriser l’approvisionnement en eau ;
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Réhabilitation d’infrastructures agricoles et d’élevage ;
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Appui aux chaînes de valeur rurales et à la transformation locale ;
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Formation à des pratiques agricoles résilientes au climat.
Plus de 49 000 bénéficiaires directs – dont 7 000 éleveurs et 42 000 petits agriculteurs – verront leur quotidien transformé. Le projet met l’accent sur l’inclusion des femmes (50%) et des jeunes (20%), pour un impact social plus équitable.
« Ce projet n’est pas seulement un appui technique. C’est un levier de dignité, de sécurité alimentaire et d’autonomisation », affirme Moono Mupotola, Directrice régionale adjointe de la BAD.
Au-delà des chiffres, c’est la promesse d’un avenir plus stable, plus vert et plus juste pour les familles rurales.
En créant plus de 3 000 emplois directs et indirects, le programme injectera de l’énergie nouvelle dans les économies locales. Les revenus mensuels devraient augmenter de 40 %, soulageant la précarité de nombreux foyers.
Le projet inclut aussi un important volet de renforcement des capacités, de gestion des bassins versants et de restauration des paysages – pour ancrer les transformations dans la durée.
« Il s’agit de bâtir une résilience structurelle, de créer des opportunités économiques et de faire émerger un modèle rural plus durable », explique Martin Fregene, Directeur du département Agriculture de la Banque.
Prévu pour démarrer en juin 2025 et s’achever en décembre 2029, AVCLEP s’inscrit dans une stratégie globale de relèvement et de modernisation du secteur agricole zimbabwéen, avec un accent particulier sur l’adaptation climatique.
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