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Le Soudan va annoncer un nouveau gouvernement incluant des rebelles

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Le Soudan va annoncer lundi soir un nouveau gouvernement comprenant des ministres issus de groupes rebelles actifs sous l’ancien régime, comme prévu par l’accord de paix signé en octobre, ont indiqué les autorités de transition à Khartoum. 

Des rebelles se sont insurgés dans plusieurs régions du Soudan sous le régime du président déchu Omar el-Béchir contre ce qu’ils estimaient être la marginalisation de leurs régions.

Les groupes rebelles, des militaires et le Premier ministre, Abdallah Hamdok, se sont mis d’accord pour « annoncer le nouveau gouvernement lundi », selon un communiqué officiel publié lundi.

Chef du gouvernement de transition mis en place après la chute de l’autocrate Omar el-Béchir, destitué par l’armée en avril 2019 sous la pression d’un soulèvement populaire, M. Hamdok a dissous le cabinet tard dimanche soir pour former un nouveau plus inclusif.

Le gouvernement devrait comprendre sept ministres issus de groupes rebelles, deux de l’armée et 17 issus de la mouvance des Forces pour la liberté et le changement (ALC), moteur de la révolution populaire ayant provoqué la chute de Omar el-Béchir après 30 ans de règne.

L’annonce de lundi sera la première depuis la signature de l’accord de paix en octobre entre le gouvernement de transition soudanais et le Front révolutionnaire soudanais (FRS), coalition de cinq groupes rebelles et quatre mouvements politiques.

La semaine dernière, trois représentants de groupes armés rebelles ont été nommés au Conseil souverain, en charge de piloter la transition politique au Soudan.

Le nouveau gouvernement prendra ses fonctions dans un contexte de crise économique aiguë et de tensions avec le voisin éthiopien, outre les récentes violences ethniques dans la région du Darfour.

L’économie a été décimée sous M. Béchir par des décennies de sanctions américaines, de mauvaise gouvernance et de conflits armés. L’inflation galopante, le faible niveau de réserves de devises et un marché noir florissant, figurent parmi les défis les plus urgents.

Plusieurs régions y compris Khartoum ont connu ces dernières semaines des manifestations dénonçant l’état désastreux de l’économie. Le mois dernier, des heurts sanglants entre tribus arabes et non-arabes ont éclaté dans les Etats du Darfour-Sud et du Darfour-Ouest, faisant environ 250 morts.

Sur le front diplomatique, les relations avec l’Ethiopie voisine ont été émaillées de tensions autour de la région frontalière d’El-Fashaga, où des cultivateurs éthiopiens se sont installés sur des terres revendiquées par Khartoum.

Ces tensions interviennent à un moment délicat pour les relations entre les deux pays, qui tentent, avec l’Egypte, de parvenir à un accord sur la construction controversée en Ethiopie du Grand barrage de la Renaissance sur le Nil bleu.

AFP

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