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Le Sénégal doté de deux engins de déminage de dernière génération

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Le Sénégal, qui veut accélérer le déminage des terres de la Casamance (sud), une région où un conflit entre l’État et des séparatistes a contaminé le territoire par des mines antipersonnel et autres engins explosifs, vient de se doter de deux engins de déminage de dernière génération, capables de traiter les zones minées 25 fois plus rapidement que le déminage manuel.

Offerts par le Japon, ces engins ont été remis au Centre national d’action antimines au Sénégal (CNAMS), un organisme gouvernemental.

Il s’agit de machines de dernière génération, les plus performantes actuellement utilisées dans le déminage humanitaire, a indiqué le gouvernement.

Alliant robustesse, précision et polyvalence, ces engins constituent aujourd’hui l’un des outils les plus performants et fiables au monde pour le déminage, a-t-on ajouté.

En effet, ils sont en mesure de traiter les zones minées 25 fois plus rapidement que le déminage manuel tout en retournant la terre, permettant une utilisation agricole immédiate, a-t-on souligné.

Depuis le lancement de son programme de déminage humanitaire, en 2007, le Sénégal n’avait acquis qu’une seule machine de ce genre, offerte par l’Union européenne (UE) et la Fondation suisse, a-t-on rappelé.

Cette machine qui a déminé, en 17 ans, plus de 2 millions de mètres carrés contaminés, est aujourd’hui vétuste, a-t-on fait remarquer.

Le CNAMS a commencé le déminage humanitaire en Casamance en 2008.

Il veut parachever cette action dans le cadre du délai (mars 2026) accordé au Sénégal par la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel (Convention d’Ottawa).

En Casamance, près de 1, 3 million de mètres carré de terres demeurent contaminés par les mines et les restes explosifs de guerre, selon le gouvernement.

Le conflit armé qui a opposé l’État du Sénégal au Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), un groupe séparatiste, a contaminé trois millions de mètres carrés, selon une Enquête d’Urgence sur l’Impact des Mines en Casamance (EUIMC) effectuée en 2006, sur financement du Canada.

Le 23 février 2025, le gouvernement sénégalais et le MFDC ont signé, dans la capitale de la Guinée-Bissau, un accord de paix, qui constitue un pas important vers la résolution d’un conflit qui perdure depuis 1982.

dpa

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