Le Nigeria a franchi une étape clé vers l’adoption de sa nouvelle stratégie antiterroriste, suite à sa validation lors d’un atelier à Abuja, avant son lancement fin 2025, a indiqué le Centre national de lutte contre le terrorisme (NCTC). Selon le directeur des Politiques au NCTC, Ahmad Madawaki, la stratégie repose sur deux piliers. Le premier mobilise tous les services de l’État pour la coordination, tandis que le second implique l’ensemble de la société, intégrant les voix locales, la société civile et les chefs religieux.
L’accent est également mis sur les contre-discours et la résilience communautaire. Le nouveau cadre s’aligne sur les normes internationales des droits humains et l’inclusion du genre, tout en harmonisant les lois pour garantir une pleine conformité juridique et éthique de la stratégie.
Un engagement national et international renforcé
Mené par le Coordonnateur du NCTC, Adamu Laka, l’atelier a souligné, selon le gouvernement, un engagement partagé. L’événement a réuni des diplomates, des représentants de l’ONU, de l’Union européenne et de la société civile, appelés à fournir un retour « constructif ». Cette initiative s’inscrit dans le prolongement de la réunion africaine de haut niveau sur le terrorisme, organisée à Abuja en avril. Le leadership du Nigeria, salué par l’Union africaine (UA), vise à promouvoir des solutions africaines aux menaces sécuritaires qui affectent le continent.
Le président nigérian Ahmed Tinubu y avait plaidé pour l’établissement d’un centre régional antiterrorisme. Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a depuis entériné la décision de transformer le NCTC en pôle continental, renforçant ainsi son rôle stratégique au-delà du Nigeria. Le Nigeria figure parmi les pays africains les plus exposés au terrorisme, avec des attaques menées par Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest. Principalement concentrée dans le nord-est, la violence touche aussi le nord-ouest via des groupes de « bandits » armés.
dpa