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Le Nigéria enterre son chef de l’armée, mort dans un crash d’avion

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Le Nigeria a enterré samedi à Abuja son chef de l’armée décédé la veille avec dix autres officiers dans l’accident d’un avion dans le Nord du Nigeria, selon des vidéos publiées par l’armée sur les réseaux sociaux. 

Le crash de cet avion militaire, le troisième depuis le début de l’année, a eu lieu quelques minutes après son décollage de l’aéroport international de Kaduna, à cause de mauvaises conditions climatiques, selon l’armée. Les funérailles du général Ibrahim Attahiru se sont déroulées à la mosquée nationale d’Abuja en début d’après-midi, en présence de plusieurs responsables politiques et militaires.

Le président nigérian Muhammadu Buhari, qui avait présenté ses condoléances quelques heures après l’accident, n’était toutefois pas présent lors de la cérémonie. Son absence a été largement critiquée sur les réseaux sociaux. Le chef de l’Etat avait nommé M. Attahiru à la tête de l’armée le 26 janvier dernier, alors qu’il était sous le feu des critiques après des mois de grave détérioration de la situation sécuritaire dans le pays le plus peuplé d’Afrique, en proie notamment à une insurrection jihadiste.

Le décès du général Attahiru intervient alors que des informations circulent sur la possible mort du chef du groupe jihadiste Boko Haram, Abubakar Shekau. Selon deux sources proche des services de renseignement, Shekau s’est grièvement blessé mercredi soir en tentant de se suicider, dans le Nord-Est du Nigeria, pour éviter d’être capturé par des jihadistes rivaux du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).

L’une de ces sources a affirmé vendredi à l’AFP qu’Abubakar Shekau était décédé jeudi des suites de ses blessures et qu’il avait été enterré dans le village de Nainawa, dans la forêt de Sambisa. Un habitant de ce village a confirmé à l’AFP avoir vu une vingtaine de véhicules de Boko Haram, dont l’un transportant un corps, arriver jeudi soir dans sa localité.

Ni Boko Haram ni l’Iswap n’ont annoncé la mort d’Abubakar Shekau, mais pour plusieurs médias nigérians et spécialistes de la région, son décès ne fait plus de doute. La perte de Shekau serait un coup dur pour Boko Haram dont il a été la figure centrale pendant onze ans, mais elle ne signifierait pas la fin de l’insurrection jihadiste.

Au contraire, elle pourrait permettre à l’Iswap, devenu le groupe le plus puissant dans la région, de consolider son emprise. Depuis 2009, ce conflit a fait plus de 40.000 morts.

AFP

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