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Le Mozambique sous la menace d’un nouveau cyclone

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Le Mozambique se préparait jeudi à l’arrivée imminente sur ses côtes nord du puissant cyclone Kenneth, un mois à peine après le passage dévastateur plus au sud de son prédécesseur Idai qui s’était soldé par un millier de morts dans la région.

Kenneth pourrait provoquer des inondations et des glissements de terrain d’importance dans la province du Cabo Delgado, située à la frontière avec la Tanzanie et théâtre depuis 2017 d’une insurrection islamiste que les autorités ne parviennent pas à contrôler.

Dès jeudi matin, tous les vols à destination de Pemba, la plus grande ville du nord du Mozambique, ont été annulés en prévision du passage du cyclone et le gouvernement a ordonné par précaution la fermeture de toutes les écoles de la région.

Selon l’Institut mozambicain de gestion des situations d’urgence (INGC), près de 700.000 personnes sont menacées par Kenneth.

Les prévisionnistes de Météo-France ont évalué à 5 mètres la hauteur maximale des vagues susceptibles d’atteindre les côtes de l’extrême-nord du Mozambique.

Dans un message adressé à ses ressortissants, l’ambassade de France à Maputo a évoqué un cyclone « potentiellement très dangereux » avec des vents soufflant en moyenne à 210 km/h et des rafales pouvant atteindre jusqu’à 305 km/h.

Le sud de la Tanzanie voisine pourrait aussi être touché.

Les autorités locales ont émis des messages d’alerte à destination des populations des provinces de Mtwara, Lindi et Ruvuma en raison des fortes précipitations et des vents violents attendus.

Des habitants de Mtwara ont commencé à quitter les régions côtières avec leurs familles, ont indiqué des témoins à l’AFP.

– Inquiétudes –

La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) s’est dite « particulièrement inquiète » des dégâts que le cyclone pourrait provoquer au Mozambique.

« Une autre tempête serait un autre coup porté au peuple mozambicain », qui « tente de se remettre » d’Idai, a aussi estimé le Programme alimentaire mondial (PAM), qui vient en aide à un million de personnes touchées par Idai en Afrique australe.

Le 14 mars, le cyclone tropical Idai a noyé la ville de Beira, au centre du Mozambique, et sa région sous des trombes d’eau et des vents violents, puis a poursuivi sa route meurtrière vers l’ouest et le Zimbabwe voisin.

Son passage a fait plus d’un millier de morts et des centaines de milliers de sans-abris dans ces deux pays. La Banque mondiale a estimé à plus de 2 milliards de dollars la facture des dégâts causés au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi voisin.

Avant d’atteindre le continent africain, le cyclone Kenneth est passé mercredi au large du petit archipel des Comores, où les premières estimations n’ont fait état que de dégâts matériels, notamment des arbres arrachés sur l’île de la Grande-Comore.

« Nous avons passé la nuit la peur au ventre. A partir de 22h00, nous n’avons pas pu dormir », a témoigné à l’AFP un habitant de la capitale Moroni, Abdereman Moissi.

« Le temps s’est dégradé et nous ne savions où aller dans le noir, de surcroît avec des enfants. Il pleuvait à trombes et il y avait beaucoup de vent. Les arbres ont été déracinés », a-t-il ajouté.

La direction technique de la météorologie des Comores (ANACM) a signalé jeudi matin sur sa page Facebook que Kenneth continuait à s’éloigner de l’archipel mais répété ses conseils de prudence à la population.

« Il faut toujours rester prudents, éviter de toucher les fils électriques à terre, attendre que la circulation soit autorisée, garder encore les enfants à la maison », a énuméré l’ANACM.

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