L’Université kényane d’Eldoret a annoncé avoir développé des variétés de pommes de terre améliorées résistantes à la sécheresse et adaptées aux aléas climatiques afin d’aider les agriculteurs à faire face aux précipitations irrégulières.
Ces innovations tolérantes à la sécheresse comprennent notamment des variétés comme Eldo Amani et Eldo Fanaka, développées par les sélectionneurs de l’Université. Elles y sont produites en vrac pour être vendues en semence aux agriculteurs, ont indiqué des sources gouvernementales.
En avril dernier, l’Organisation de Recherche sur l’agriculture et l’élevage du Kenya (KALRO) a annoncé l’introduction d’une autre variété de pommes de terre, le Clone IG-70, résistante à la chaleur et au mildiou. Cette variété « promet de révolutionner la culture de la pomme de terre au Kenya », avait souligné alors la KARLO.
En 2022, la production de pommes de terre au Kenya a atteint environ 1, 754 millions de tonnes cultivées sur environ 161 000 hectares, avec environ un million de producteurs impliqués. Selon des acteurs du secteur, la production pourrait être plus importante encore.
La Fresh Produce Exporters Association of Kenya estime que la production pourrait atteindre huit à dix millions de tonnes par an. Cette organisation professionnelle explique que l’atteinte de ce potentiel est tributaire « de conditions idéales non encore pleinement réunies ».
L’Université d’Eldoret a indiqué qu’elle poursuivait le développement d’innovations agricoles concrètes pour renforcer la sécurité alimentaire. Ces innovations visent à la fois à développer la résilience au changement climatique et la croissance de l’agro-industrie avant le Salon de l’Institution prévu en septembre.
Parmi les innovations figurent diverses technologies de manutention après récolte telles que la batteuse à haricots, la machine à granuler les semences et la niveleuse de pommes de terre. Selon l’Université, elles offriront aux agriculteurs des opportunités d’augmenter leur rentabilité et de réduire les pertes.
