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Le corps de l’ex-président dos Santos sera remis à sa veuve et rapatrié en Angola

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Le corps de l’ex-président angolais José Eduardo dos Santos sera remis à sa veuve pour être rapatrié et inhumé en Angola, a décidé un tribunal de Barcelone (nord-est de l’Espagne) dans un arrêt rendu public mercredi.

Le sort de la dépouille de l’ancien chef de l’Etat angolais est au centre d’une bataille juridique entre sa veuve Ana Paula et l’une de ses filles depuis son décès à Barcelone le 8 juillet, surtout dans l’optique des élections prévues le 24 août en Angola.

Dans son arrêt, daté de mardi, le Tribunal supérieur de Justice de Catalogne souligne notamment, à l’appui de sa décision, que « les dépenses de logement du défunt étaient prises en charge par le gouvernement angolais » et que l’ancien chef de l’Etat « avait reçu des visites de responsables en Angola alors qu’il se trouvait à Barcelone ».

Jose Eduardo dos Santos, qui a dirigé l’Angola d’une main de fer de 1979 à 2017, est décédé à l’âge de 79 ans dans une clinique de Barcelone, où il avait été hospitalisé après un arrêt cardiaque le 23 juin. Son placement en soins intensifs avait révélé de très vives tensions au sein de la famille dos Santos, notamment entre sa dernière épouse, Ana Paula, et sa fille Welwitschea « Tchizé » dos Santos, 44 ans.

Cette dernière avait ainsi porté plainte en Espagne quelques jours avant le décès de son père pour « tentative d’homicide ». Elle accusait le médecin personnel de son père et sa dernière épouse d’être responsables de la détérioration de son état de santé et avait réclamé une autopsie, jugeant le décès « suspect ».

« Depuis leur séparation en 2017 et jusqu’au mois d’avril dernier, Ana Paula n’avait pas rendu visite à Barcelone » à l’ancien président, avait également assuré « Tchizé » dos Santos dans un communiqué publié par ses avocats. Elle était opposée au retour du corps de son père en Angola, affirmant qu’il souhaitait « être enterré dans l’intimité en Espagne », où il vivait depuis 2019, et non dans son pays « avec des funérailles nationales qui pourraient favoriser le gouvernement actuel » du président Joao Lourenço lors du scrutin du 24 août, selon un communiqué de ses avocats.

Dans un premier temps, la justice espagnole s’était opposée à la remise du corps à la famille de l’ancien président angolais, le temps d’effectuer des analyses complémentaires à l’autopsie et d’identifier « le ou les membres de la famille » à qui remettre la dépouille. Le tribunal confirme que l’autopsie a conclu à une « mort naturelle », avec des problèmes d' »insuffisance cardiaque » et de « surinfection pulmonaire ».

Le successeur de M. dos Santos à la tête de l’Angola, qui est candidat à sa réélection en août prochain, avait décrété le mois dernier sept jours de deuil national en hommage à son prédécesseur. Mais il avait surpris en lançant dès son arrivée au pouvoir une vaste campagne contre la corruption ciblant la famille dos Santos.

Né dans un bidonville de la capitale Luanda, Jose Eduardo dos Santos était soupçonné d’avoir détourné les ressources de son pays en favorisant sa famille et ses proches. Une autre de ses filles, Isabel, est considérée comme la femme la plus riche d’Afrique.

AFP

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