C’est une victoire qui dépasse largement le cadre du cinéma. Moins d’une semaine après son sacre aux César en tant que Meilleur Espoir Masculin, Abou Sangaré a obtenu un titre de séjour pluriannuel en France, lui permettant de vivre et de travailler sereinement sur le territoire. Un tournant décisif pour le jeune acteur guinéen, dont le combat administratif était devenu un symbole.
Un César qui change tout.
Jusqu’en janvier dernier, Abou Sangaré vivait dans l’incertitude. Après plusieurs refus de régularisation et une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), il n’avait obtenu qu’un titre de séjour d’un an grâce à une promesse d’embauche en mécanique. Pourtant, son talent explosait à l’écran dans L’Histoire de Souleymane, un film où il incarnait un jeune migrant en quête de papiers… Un rôle étrangement proche de sa propre réalité.
Lors de son sacre aux César, l’acteur avait livré un discours bouleversant :
« Je ne me considérais plus comme un être humain… Merci de m’avoir redonné ma place. »
Des mots qui ont touché la France entière et relancé le débat sur la situation des sans-papiers, même lorsque ceux-ci contribuent à la culture et à la société.
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