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La violence au Soudan du Sud prolifère, avertissent des experts des droits humains

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Le maire d’une localité tunisienne a été brièvement placé en garde à vue lundi après le suicide d’un vendeur ambulant dont la balance a été saisie par les services municipaux, a indiqué un porte-parole judiciaire.

Selon les médias locaux, Mohamed Amine Dridi, 25 ans, s’est pendu samedi dans la localité de Mornag au sud de Tunis, deux jours après la confiscation par des agents municipaux de la balance électronique dont il se servait pour peser les fruits et légumes qu’il vendait sur un étal. Le maire de Mornag, Omar Hirbaoui, a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête en lien avec ce suicide, a indiqué à l’AFP le porte-parole du tribunal du gouvernorat de Ben Arous.

Il a été entendu par un juge d’instruction qui a décidé de le remettre en liberté pendant la durée de l’enquête, selon lui. Ce suicide fait écho à celui de Mohamed Bouazizi, le vendeur ambulant qui s’était immolé par le feu le 17 décembre 2010 pour protester contre la confiscation de sa marchandise par la police, déclenchant la révolution tunisienne qui a mis fin au règne du président Zine el Abidine Ben Ali et donné le coup d’envoi aux révoltes du Printemps arabe dans la région.

Dimanche soir, des affrontements ont opposé des manifestants aux forces de l’ordre à Mornag, selon des médias locaux et des images diffusées sur les réseaux sociaux. Scandant des slogans dénonçant le chômage et la cherté de vie, ces manifestants ont brûlé des pneus et bloqué l’artère principale à Mornag.

Les policiers ont tiré du gaz lacrymogène pour les disperser. Selon le ministère de l’Intérieur, le vendeur qui s’est donné la mort souffrait de « graves problèmes familiaux », ce que son frère a démenti dans une interview à une radio lundi. Une grogne sociale couve en Tunisie, pays confronté à une grave crise économique qui se traduit par des pénuries récurrentes de denrées de base et une forte inflation.

Des ONG et l’opposition accusent les services de sécurité de recourir à des méthodes rappelant celles de l’Etat policier sous l’ancienne dictature, depuis que le président Kais Saied s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021. Une autre manifestation contre la dégradation des conditions de vie, lors de laquelle des pneus ont été incendiés, a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, dans le quartier populaire de Douar Hicher dans le nord de Tunis, ont rapporté des médias locaux.

AFP

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