Le Programme Arab Africa Trade Bridges (AATB) a lancé en Mauritanie une initiative destinée à renforcer les capacités nationales de reproduction des semences de blé, à accroître la productivité et à consolider la chaîne de valeur du blé. Au cours de la phase pilote, la culture de quatre tonnes de semences améliorées sur vingt hectares a produit 16,5 tonnes de blé, illustrant le potentiel national du projet, ont indiqué ses promoteurs. Un rendement de 3 à 5 tonnes est jugé excellent pour des semences certifiées.
Le projet, mené en partenariat avec le Centre arabe pour l’étude des zones arides et des terres sèches (ACSAD) et la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), vise à réduire la dépendance du pays aux importations de blé. Selon l’ITFC, le projet mettra en place cette saison un programme national de multiplication de semences de blé. L’objectif est d’améliorer la production locale de variétés de blé certifiées ACSAD et de promouvoir l’adoption de variétés améliorées de blé dur et tendre. La production locale de semences à haut rendement et exemptes de maladies contribuera, d’après la même source, à réduire les risques agricoles. L’initiative favorisera aussi le développement de variétés de blé adaptées aux conditions locales, résistantes au climat et plus productives.
La production céréalière de la Mauritanie — riz, mil, sorgho et blé — couvre environ 40 pour cent des besoins alimentaires, selon la FAO, le reste étant importé. Le blé reste peu cultivé en raison du climat aride, en attendant l’introduction des semences améliorées. Le projet appuiera l’amélioration des pratiques agricoles sur l’ensemble de la chaîne de valeur du blé, y compris la gestion des récoltes et de l’après-récolte, pour limiter les pertes. Il entend aussi réduire la contamination génétique des cultures et moderniser la commercialisation, renforçant la sécurité alimentaire en Mauritanie.
dpa