La Gambie a été dotée d’un centre d’excellence en génomique destiné à soutenir la recherche translationnelle sur des enjeux de santé publique tels que la résistance aux antimicrobiens et les maladies transmissibles, y compris les zoonoses.
Le Centre a été lancé par le Medical Research Council Unit The Gambia (MRCG), branche ouest-africaine de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), en partenariat avec Oxford Nanopore Technologies, une entreprise britannique spécialisée dans le séquençage génétique.
L’un des premiers projets du Centre comprendra un programme pilote de dépistage des gènes cancéreux afin de comprendre le risque héréditaire de cancer du sein et de l’ovaire chez les femmes d’Afrique de l’Ouest. Ce projet fait suite à la réalisation d’un projet similaire aux Bermudes.
Au-delà de la recherche, le centre ambitionne de devenir un pôle régional de formation, d’innovation et de collaboration. Il servira de plateforme pour renforcer les compétences en séquençage et en formant des chercheurs de l’Afrique de l’Ouest. Il entend également contribuer à des bases de données génomiques globales.
Parallèlement au centre principal en Gambie, le partenariat contribuera également à la création d’un site génomique satellite en Guinée-Bissau grâce à un soutien en matière d’équipement et de formation, a annoncé le LSHTM, leader mondial dans la recherche sur la santé publique.
Oxford Nanopore a aidé l’unité MRCG à mettre en place la technologie, à intégrer des tests de dépistage des maladies infectieuses et à créer des programmes de formation qui accéléreront le séquençage décentralisé avec des sites collaborateurs en Afrique de l’Ouest.
Selon Abdul Karim Sesay, responsable de la plateforme MRCG, celle-ci s’est avérée d’une nécessité indiscutable dans les réponses au Covid-19, à Ebola et au virus Zika. Ce centre aura « un impact considérable sur les institutions de santé publique de la région », a-t-il souligné.
dpa