L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a annoncé le lancement de la deuxième phase du Programme phytosanitaire pour l’Afrique, visant à lutter contre la propagation des ravageurs et des maladies des végétaux sur le continent.
En Afrique, les ravageurs détruisent entre 30 et 60 pour cent des cultures chaque année, entraînant des pertes estimées à 65,5 milliards de dollars, selon la FAO. En renforçant les capacité phytosanitaires, l’initiative vise à protéger les cultures, soutenir le commerce agricole et sécuriser les moyens de subsistance.
La FAO et la Convention internationale pour la protection des végétaux, en collaboration avec l’Afrique du Sud, ont réuni pour cette phase plus de 50 experts de neuf pays africains. Ils seront formés à l’utilisation d’outils numériques pour détecter, signaler et surveiller les menaces phytosanitaires sur le terrain.
Les experts prendront part à un atelier d’une semaine en Afrique du Sud, où ils recevront des tablettes de dernière génération pour la surveillance géospatiale des ravageurs. Ils apprendront aussi à utiliser des protocoles d’enquête élaborés par des spécialistes et suivront des sessions sur les outils de détection.
L’objectif est de constituer un solide réseau d’inspecteurs et de responsables phytosanitaires sur tout le continent, a expliqué la FAO. Ces agents constituent « notre meilleure ligne de défense », a souligné le ministère de l’Agriculture de l’Afrique du Sud.
Cette seconde phase s’appuie sur le « succès » de la 1re phase pilote menée en 2023, qui avait déjà impliqué onze autres pays africains. Les nouveaux experts formés auront pour mission de disséminer leur savoir-faire au sein de leurs organisations nationales, amplifiant ainsi l’impact du Programme.
Le Programme est financé par l’Union européenne et le Royaume-Uni, avec un soutien américain pour la première phase. Les partenaires ambitionnent d’étendre l’initiative à d’autres pays africains et au-delà.
dpa
