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La 21e RNGSP, un levier stratégique pour la souveraineté économique du Burkina Faso

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La 21e édition de la Rencontre nationale Gouvernement/Secteur privé (RNGSP), ouverte à Bobo-Dioulasso par le Premier ministre Apollinaire Joachimson KYELEM de Tambèla, marque une étape cruciale dans la quête de souveraineté économique du Burkina Faso. Cet événement, qui réunit des acteurs publics et privés autour du thème « Contribution des investisseurs nationaux dans les initiatives endogènes de développement et de consolidation de la souveraineté économique du Burkina Faso », illustre une volonté commune de transformer les défis économiques du pays en opportunités concrètes.

Un dialogue public-privé au cœur de la souveraineté économique

Dans un contexte où les économies africaines sont confrontées à des défis complexes, la RNGSP se positionne comme une plateforme stratégique de collaboration. Le Premier ministre a souligné l’importance d’un dialogue public-privé renforcé, insistant sur la nécessité de réformes structurelles inclusives, notamment à travers le Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD).

Ces échanges ne se contentent pas de souligner les problèmes ; ils cherchent à orienter les investissements privés vers des secteurs prioritaires identifiés par le Gouvernement, tels que l’autosuffisance agroalimentaire, la souveraineté énergétique et la dynamisation de l’industrie nationale.

Cependant, cette ambition repose sur une double exigence : d’une part, un cadre réglementaire clair et incitatif pour les investisseurs, et d’autre part, un engagement réel et proactif du secteur privé à s’aligner sur les priorités nationales.

Les défis structurels à surmonter

Malgré cette volonté de collaboration, plusieurs obstacles demeurent :

  1. Manque de confiance mutuelle : Bien que les dialogues soient établis, une véritable synergie entre le public et le privé nécessite une transparence et une efficacité accrues dans la mise en œuvre des réformes.
  2. Environnement des affaires : Les acteurs privés réclament un cadre juridique stable et des incitations fiscales pour encourager les investissements locaux.
  3. Financement insuffisant des initiatives endogènes : L’accès limité aux capitaux freine l’implication du secteur privé dans des projets structurants.

Un engagement du secteur privé salué mais attendu

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge G. PODA, a invité le secteur privé à investir massivement dans les secteurs prioritaires définis par le Gouvernement. Cet appel reflète une reconnaissance du rôle central des entrepreneurs dans la transformation économique du pays.

Idrissa NASSA, Président du Conseil national du patronat burkinabè, a salué cette dynamique tout en rappelant l’urgence de trouver des solutions concrètes. La communauté des affaires attend non seulement des réformes, mais aussi une amélioration des infrastructures et des mécanismes de financement pour renforcer leur résilience face aux défis économiques actuels.

Quelles perspectives ?

La RNGSP 2024 offre l’opportunité de consolider les bases d’un partenariat fructueux entre l’État et le secteur privé. Cependant, la réussite de cette initiative dépendra de la capacité des parties prenantes à transformer les recommandations en actions mesurables. Le Comité de pilotage du Cadre de concertation public/privé, sous la présidence du Premier ministre, devra jouer un rôle clé dans le suivi et l’évaluation des engagements pris lors de cette rencontre.

La souveraineté économique du Burkina Faso, pilier essentiel de son indépendance politique et sociale, repose sur une mobilisation collective. Alors que le pays traverse des défis sécuritaires et économiques majeurs, cette 21e RNGSP rappelle que l’innovation et la collaboration sont les pierres angulaires d’un développement endogène et durable.

La rédaction

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