Un nouveau chapitre de l’histoire minière africaine s’écrit à l’African Mining Week. Prévu du 1er au 3 octobre 2025 au Cap, cet événement phare accueillera pour la première fois un Junior Mining Forum entièrement dédié aux acteurs émergents du secteur minier. Objectif : connecter les petites et moyennes compagnies minières avec les investisseurs, les régulateurs et les partenaires stratégiques qui leur permettront de passer à la vitesse supérieure.
À l’heure où les métaux critiques deviennent la clé de la transition énergétique mondiale, l’Afrique s’impose comme un continent aux ressources inestimables. Mais derrière les grands noms du secteur, ce sont les « junior miners » ces entreprises dynamiques, souvent locales ou spécialisées dans l’exploration qui tiennent les rênes du renouveau minier africain.
De la Guinée à la Tanzanie, du Zimbabwe à la Sierra Leone, ces petites structures sont en train de marquer des points. En Tanzanie, Marula Mining, société britannique, a lancé sa production de manganèse en mars dernier, et prépare un second coup avec le projet de cuivre de Kinusi. Walkabout Resources, entreprise australienne, augmente de son côté la cadence sur son site de graphite à haute teneur à Lindi Jumbo.
Au Zimbabwe, les projets s’accélèrent. Kavango Resources a sécurisé 5 millions de dollars grâce aux fonds de pension locaux pour son site aurifère Hillside, pendant que Premier African Minerals continue de positionner le pays comme un géant du lithium avec le projet Zulu.
Côté or, Robex Resources accélère le développement de la mine de Kiniero en Guinée, visant une production annuelle de 100 000 onces dès la fin 2025. Au Mali, Allied Gold injecte 500 millions de dollars pour étendre Sadiola et lancer un nouveau site en Éthiopie. Et en Sierra Leone, FG Gold Limited développe Baomahun, la première mine industrielle d’or du pays.
C’est cette énergie, cette vision et ce potentiel que le Junior Mining Forum souhaite mettre en avant. Au programme : des panels de haut niveau sur les défis réglementaires, des rencontres directes avec les décideurs, et surtout, des opportunités concrètes de financement.
Car le frein majeur pour ces sociétés reste l’accès aux capitaux. Le forum veut changer la donne, en créant un espace où investisseurs, fonds, institutions publiques et partenaires industriels peuvent découvrir des projets solides, souvent oubliés des grands circuits.
Au-delà du financement, le forum entend connecter les juniors aux technologies de pointe. Exploration assistée par IA, logistique intelligente, transition énergétique des sites miniers : les innovations seront au rendez-vous pour permettre à ces acteurs de construire une industrie plus moderne, plus durable, plus africaine.
Enfin, à travers des sessions de networking exclusives et des vitrines de projets, les entreprises auront l’opportunité de se présenter, non pas comme de simples mineurs, mais comme des bâtisseurs d’économie, d’emplois et d’avenir.
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