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Guinée : un opposant au président condé condamné à un an de prison ferme

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Un tribunal guinéen a condamné lundi à un an de prison ferme un médecin responsable d’une ONG qui avait milité l’an dernier contre la candidature à un troisième mandat du président Alpha Condé, le reconnaissant notamment coupable d’avoir appelé à l’insurrection. 

Le docteur Mamady Onivogui, qui dirige à Macenta (sud) l’Association Santé Vie pour Tous, mais qui est aussi le représentant local du mouvement d’opposition Elazologa (« Ca ne marchera pas »), avait été interpellé en novembre, quelques semaines après la réélection contestée par l’opposition d’Alpha Condé.

Lundi, un tribunal de la banlieue de Conakry l’a reconnu coupable d’incitation à la violence et à l’insurrection, de menace et d’offense au chef de l’Etat. Le juge l’a condamné à un an de prison ferme et à une 30 millions de francs guinéens (2.500 euros).

Lors de son procès fin mars, le ministère public avait requis une peine de 10 ans de prison ferme et une amende trois fois plus élevée, estimant qu’il avait « bel et bien tenu des propos offensants qui sont de nature à troubler l’ordre public et portent atteinte à l’honneur du président de la république ».

« Je n’ai jamais tenu de propos offensants à l’endroit de qui que ce soit », s’était défendu le médecin, qui jusqu’à la médiatisation de cette affaire était relativement peu connu en dehors de sa région.Son avocat, Salifou Béavogui a annoncé qu’il ferait appel contre un jugement « inique ».

« Mon mari se bat tous les jours pour que notre ville de Macenta ait du courant, de l’eau et des salles de classes. Je sais que c’est en partie pour cette raison que des personnes haut placées lui veulent du mal », a dit à l’AFP son épouse, Mamadama Sylla.

La Guinée a été le théâtre pendant des mois d’une mobilisation contre un troisième mandat controversé du président Condé, élu en 2010 et réélu en 2015. La contestation, menée par l’opposition et une partie de la société civile et plusieurs fois brutalement réprimée, a fait des dizaines de morts depuis octobre 2019.

M. Condé, 83 ans, a néanmoins été proclamé vainqueur dès le premier tour.Des ONG comme Amnesty International ont accusé le pouvoir d’avoir mené depuis lors une vague d’arrestations et d’être responsable de la mort de détenus en prison, des allégations rejetées en bloc par le gouvernement.

AFP

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