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Guinée : un important leader syndical relâché

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Un important leader syndical guinéen dans le secteur des banques et des assurances, en détention depuis lundi, a été relâché vendredi après sa condamnation à cinq mois de prison avec sursis par un tribunal de Conakry.

L’interpellation lundi d’Abdoulaye Sow, secrétaire général de la Fesabag (Fédération syndicale autonome des banques et assurances de Guinée), avait déclenché une grève des employés du secteur et entrainé la fermeture de ces établissements. Sa libération a été accueillie avec soulagement par une foule venue en nombre pour le soutenir.

Le procureur avait requis jeudi une peine de prison ferme de 6 mois pour injures et atteinte à l’honneur des magistrats, après que M. Sow a dénoncé dans un communiqué l’implication de « magistrats véreux » dans la condamnation de deux établissements bancaires. Cette décision intervient alors qu’une équipe de médiateurs ouest-africains, dont l’ex-président béninois Thomas Boni Yayi, est actuellement à Conakry pour discuter du retour au pouvoir des civils en Guinée.

Le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé le 5 septembre le président Alpha Condé au pouvoir depuis plus de dix ans (2010-2021), s’est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans. La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), favorable à une transition d’une durée moindre, a rejeté le 3 juillet ce délai, lors d’une réunion à Accra, sans annoncer de nouvelles sanctions contre la Guinée, déjà suspendue des organes de l’organisation.

Jeudi, une importante coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile en Guinée, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a appelé à manifester contre la junte au pouvoir, bravant l’interdiction des nouvelles autorités.

La coalition entend ainsi dénoncer la « gestion unilatérale de la transition » et « l’instrumentalisation de la justice » par la junte, son « mépris et son arrogance », ainsi que son « refus systématique d’ouvrir un cadre de dialogue crédible » pour définir les termes de la transition.

AFP

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