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Guinée/Projet de réforme constitutionnelle : « Nous avons foi au dialogue. Jamais la rue n’aura été la solution à nos problèmes » Bouréma Condé

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Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, s’est entretenu mardi 15 Octobre avec la presse internationale. Il était question pour le Général Bouréma Condé, de faire le point sur la situation politique et sociale qui prévaut dans le pays. D’autres sujets ont été également abordés, notamment la prétendue dissolution de certaines organisations de la société civile, ainsi que l’ouverture d’un nouveau dialogue entre les partis politiques. Retour sur quelques passages de son intervention.

D’entrée de jeu, le Ministre Bouréma Condé a fait un aperçu général sur les violences qui ont résulté de la manifestation du Front National pour la Défense de la Constitution : «Dans la vie de la démocratie, quand une nation sent le besoin de revoir sa constitution, elle fait recours à l’expression populaire. Soumettre, si le principe est admis, aux citoyennes et citoyens et passer ensuite à des étapes supérieures, s’il y en a ». 

Fustigeant le comportement d’une frange de la société civile, le Ministre Condé dira : « il s’agit juste en Guinée, du principe d’une nouvelle constitution. Mais, il a suffi que ce mot constitution soit prononcé pour que certains partent dans toutes les interprétations.(…) Le Front National pour la Défense de la Constitution  a outrepassé les limites par des annonces graves en affirmant qu’aucun citoyen guinéen ne devait se déplacer, et qu’aucun moyen de locomotion ne devait être en mouvement. Plus loin, ils diront que toutes les sociétés minières devaient fermer, et qu’aucun commerce ne devait être ouvert en Guinée; pas de marché, pas de train qui circulerait, bref, le 14 octobre la Guinée devait connaitre la paralysie totale. »

« Des difficultés ont bien été récurrentes en Guinée, mais parler d’un blocage de toute activité dans le pays par un mouvement quelconque, nous a contraint à la prudence et à la prise de dispositions sécuritaires pour la population » précise le Ministre.

Plus loin, le Ministre en charge de l’Administration du territoire de d’ajouter : « Faut-il rappeler que cette manifestation annoncée n’a pas suivi les principes et lois de la Constitution actuelle qui stipule en son article 10 que les manifestations sont libres en Guinée ; mais cette liberté suppose le respect d’un itinéraire balisé comme prévu par l’article 22 de la même constitution. Vous pouvez manifester avec l’aval des communes, des maires des lieux concernés. Car en cas de dérapages sur les itinéraires, ce sont eux les répondants devant la loi. Ces principes et accords doivent être un passage obligé pour toute manifestation.

Constatant la violation de la loi par les organisateurs, le ministre a indiqué que l’Etat a pris des dispositions, comme le lui confère l’article 23 de la constitution stipulant que «  l’Etat guinéen est le garant de la sécurité des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national et l’Etat guinéen assure le maintien de l’ordre public. L’Etat guinéen n’a d’autres recours que les forces de maintien de l’ordre. En la matière en Guinée, il s’agit de la Police et de la Gendarmerie, qui sont les deux corps responsables du maintien d’ordre en République de Guinée ».

Sur le bilan de cette manifestation, le Ministre Bouréma Condé a indiqué que pour l’heure (NDLR le mardi matin), et selon des sources hospitalières, deux corps avaient malheureusement été reçus (l’un à Mamou et l’autre à Conakry) dans les différentes morgues.

Avant de terminer ce point de presse, le Ministre Bouréma Condé, a présenté ses sincères condoléances aux familles des personnes décédées ces derniers jours et rappelé la main tendue du Gouvernement pour un retour à la normale de la situation très rapidement.

Transmis par la cellule de communication du gouvernement

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