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Guinée/Nomination partielle du gouvernement : « Il fallait plutôt dire piller autrement que de dire gouverner autrement » ironise Bah Oury

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Au lendemain de la publication de la nouvelle architecture du gouvernement, le président de la république a procédé mardi soir à la nomination partielle des membres du gouvernement. Au titre des départs, le ministre des travaux publics Moustapha Naïté a été remplacé par Kadiatou Émilie Diaby, haut fonctionnaire à la Banque Africaine de Développement (BAD). Mamady Touré, ministre des affaires étrangères lui, a été remplacé par Ibrahima Kalil Kaba, précédemment directeur de cabinet du président Alpha Condé.

De cette nouvelle équipe, l’opposant Bah Oury, président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG) ne s’attend à aucun progrès économique.

« D’abord la structure gouvernementale telle qu’elle est n’est pas capable d’aider la Guinée. En outre, c’est une nomination qui est faite par le président Alpha Condé lui seul, il ne faut pas avoir peur de le dire. Il ne fait qu’à sa tête, il ne laisse la main à personne. Son premier ministre est là pour la forme mais il forme son gouvernement à lui. Je ne sais sur quelle base il s’est fondé pour faire ses nominations mais croyez-moi, rien ne rassure » a indiqué Bah Oury président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG).

Beaucoup de choses restent encore à faire car les nominations ne sont que partielles pour l’instant. Bah Oury ne désespère pas pour autant, car dit-il l’avenir réserve assez de surprises.

Il promet une concertation nationale des forces vives pour préparer une véritable alternative pour la Guinée dit-il. Elle va concerner les partis politiques, les organisations patronales, la société civile, les organisations syndicales et même la presse nationale. La Guinée doit bouger après ce régime a-t-il laissé entendre.

Les ministres chanceux les appelle-t-on ou plutôt les  reconduits pour être plus claire sont aussi connus. Il s’agit de Colonel Rémy Lamah, ministre de la santé maintenu à son poste. Zenab Dramé qui a fait récemment l’objet d’un présumé détournement colossal au sein du département de l’enseignement technique et de la formation professionnelle qu’elle dirige, est aussi reconduite à la tête de ce ministère. L’opposant Bah Oury est plus que déçu.

« Lorsqu’il y a des accusations graves contre une personnalité même s’il n’y a pas encore de preuves, il faut faire preuve de prudence avec cette personnalité quel que soit le contrat qui vous lie. Cela n’a pas été le cas entre Alpha Condé et ceux qui sont pointés du doigt dans des présumés cas de détournement. Cela s’explique par la reconduction de Zenab Dramé. Il fallait plutôt dire piler autrement que de dire gouverner autrement », ironise  Bah Oury.

Pendant ce temps le patron du palais de la colombe Docteur Ibrahima Kassory Fofana lui, aussitôt reconduit, a avoué avoir signé un contrat de deux ans avec Alpha Condé puis s’en ira planter ses choux ailleurs a-t-il dit.

Des propos que Bah Oury résume à une histoire qui se prépare à l’horizon.

« Il prend déjà date pour continuer à se préparer afin de renforcer sa position pour un jour peut-être être devenir beaucoup plus pertinent pour son pays, qui sait.

Avec le premier mandat de la quatrième République, c’est enfoncer à nouveau la Guinée dans une crise sans précédent dans tous les secteurs. Tout finira par finir un jour » a conclu l’opposant Bah Oury.

Justin LENO

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