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Guinée : l’opposition refuse le dialogue tel que proposé par la junte

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Les forces d’opposition en Guinée ont refusé lundi le dialogue tel que proposé par la junte qu’elles accusent d’exercice autoritaire du pouvoir et d’atteintes « inadmissibles » aux droits fondamentaux.

Le colonel Mamady Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021 et s’est fait investir président depuis, a institué le 19 septembre dernier un « cadre de dialogue inclusif » censé associer le plus grand nombre aux affaires politiques dans la période de transition supposée précéder le retour des civils à la tête du pays.

La junte compte se maintenir au pouvoir trois ans. Les principaux partis politiques et une grande partie de la société civile se plaignent non seulement d’avoir été marginalisés, mais d’être en butte aux arrestations et aux restrictions des libertés. Une partie de la communauté internationale, comme la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) ou le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, s’est inquiétée de l’évolution de la situation et a pressé la junte de pratiquer le dialogue.

Le « cadre de dialogue » a été instauré quelques jours avant un sommet de la Cédéao. Il vise « à dégager le consensus le plus large possible » sur la conduite de la période de transition censée ramener les civils au pouvoir, par exemple sur le calendrier ou sur des mesures de confiance à adopter, a expliqué le chef de gouvernement Bernard Goumou le 20 septembre.

Plusieurs organisations disant représenter 95% des votes exprimés lors des élections au cours de la dernière décennie ont déploré lundi dans un communiqué « l’unilatéralisme qui a présidé à la création de ce cadre de dialogue » et sa « subordination » à la junte. Le dispositif prévoit trois postes de « faciliteurs » nationaux nommés par le Premier ministre et soutenus par un « facilitateur » désigné par la Cédéao.

Le médiateur de la Cédéao est plus un figurant qu’un acteur « capable de lever tous les obstacles, notamment les atteintes inadmissibles aux droits et libertés fondamentaux », disent les signataires du communiqué. « Les principaux leaders politiques et d’opinion font l’objet de détention arbitraire, de harcèlements judiciaires ou sont contraints à l’exil », disent-ils. Ils rappellent que les manifestations sont interdites.

Les signataires comprennent l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (Anad), une coalition de partis et d’associations, le collectif Front national de défense de la Constitution (FNDC), et le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le parti du président Alpha Condé renversé en 2021.

AFP

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