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Guinée/découverte macabre chez un officier de la douane : des mensonges montés de toute pièce (témoignage)

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Comme annoncé dans un précédent article, le corps de Moussa camara, un jeune chauffeur âgé d’une vingtaine d’années a été découvert dans une fosse septique jeudi dernier dans la préfecture de Coyah.

Le jeune aurait trouvé la mort  après le travail dans la journée du dimanche avant que son corps ne soit trouvé dans une fosse septique non loin du domicile de l’officier de la douane chez qui il était engagé pour un coulage de bétons.

C’est d’ailleurs ce douanier nommé Mamadi Soumaoro qui a été  accusé par les parents de la victime, d’être responsable de la mort du défunt. En réalité c’est une histoire d’argent, une réclamation du  salaire journalier du jeune qui a tourné au pire. 

Le frère de la victime  N’fa Moussa Camara témoigne « Le douanier a dit a son garde de corps d’aller prendre mon jeune frère, il l’a poursuivi. A son retour, il a distribué les 50 milles du petit aux autres. C’est entre 4h et 5h du matin que mon jeune frère a été tué avant de jeter son corps dans une fosse septique » a-t-il dit. Mais des propos littéralement fallacieux tenus sous l’effet de la colère a reconnu le frère de la victime dans un entretien téléphonique.

Le présumé accusé lui, n’a pas reconnu les faits qui lui ont été reprochés. Il a tout de même accepté de donner à son tour sa version des faits dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction.

« Je reconnais avoir négocié un groupe de jeunes pour travailler dans mon chantier. Je confirme que la victime Moussa Camara faisait parti. Il a été convenu de payer une somme de 50.000 GNF à chaque journalier après le boulot. C’est cet argent que j’ai bien payé à la fin de la journée mais qui n’a pas plu au défunt Moussa Camara. J’ai même accepté d’augmenter l’argent sur ce qu’on s’était convenu. C’était une manière d’éviter des affrontements sous l’effet de la colère de part et d’autre. Un peu plutôt, j’ai découvert qu’il s’était jeté contre un jeune à qui j’ai ordonné de me trouver des ouvriers afin d’avancer mon chantier, toujours pour l’argent qu’il a trouvé minime. Je sais pas comment cette mort est survenue. Je suis innocent » a témoigné le présumé accusé Mamadi Soumaoro.

Cette histoire a choqué plus d’un. Les habitants du quartier se sont mobilisés pour détruire le bâtiment de Mamadi Soumaoro et même tuer sa famille qu’il est parvenu à protéger de la vindicte populaire.

Dans cette opération, les jeunes auraient découvert deux autres corps d’albinos momifiés dans la concession du douanier. Un mensonge monté de toute pièce pour enfoncer le jeune capitaine. Les agents de la gendarmerie et de la police déployés sur les lieux n’ont pas confirmé l’information. Tout au plus elle a été démenti par le procureur de Coyah après les premières investigations. Mamadi Soumaoro a une version contraire.

« Personne ne peut témoigner qu’il a vu de ses yeux les corps d’albinos. Les images montrées sur ESPACE (une chaîne de télévision qui a diffusé l’information NDLR) étaient des photos sorties de nulle part que des jeunes ont exhibé aux journalistes. Ou ils ont dù sans doute confondre des tableaux que je me suis offert il y a quelques temps à Dakar lorsque j’y suis allé pour une formation » a indiqué le capitaine Soumaoro.

Pour l’heure, l’affaire est devant la justice pour des fins d’enquêtes.

Nous y reviendrons

Justin LENO

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