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Guinée : « bon espoir » d’ouvrir le procès du massacre de 2009 avant fin septembre (gouvernement)

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Les autorités guinéennes ont « bon espoir » que le procès réclamé de longue date du massacre au stade de Conakry en 2009, évènement saillant de l’histoire contemporaine du pays, s’ouvre avant fin septembre, a dit lundi le ministre de la Justice Alphonse Charles Wright.

Le ministre, qui s’exprimait à Genève devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, n’a pas énoncé de date plus précise, à vingt jours de la fin du mois. Il a détaillé les actions entreprise par ses services pour la tenue de ce procès, de la rédaction de textes pour la protection des victimes et des témoins à la formation des magistrats, en passant par la poursuite des travaux de construction du tribunal qui « est réalisé à hauteur de 95% ».

« Au regard de toutes ces actions, je puis vous annoncer que le gouvernement a grand espoir que ce procès pourra se tenir d’ici la fin de ce mois », a-t-il dit.

Le 28 septembre 2009, sous la junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara, l’armée s’est livrée à une sanglante répression dans et autour du principal stade de Conakry, où un regroupement d’ONG et de partis d’opposition organisait un rassemblement. Au moins 157 personnes ont été assassinées et 109 femmes violées, selon une commission internationale d’enquête de l’ONU.

L’instruction judiciaire s’est achevée en décembre 2017, avec le renvoi d’une douzaine de prévenus devant un tribunal, dont Moussa Dadis Camara. Mais les victimes et leurs proches attendent toujours le procès, malgré les engagements des autorités sous le régime de l’ex-président Alpha Condé (2010-2021).

Les défenseurs des droits poussent également, au nom du combat contre l’impunité qui est la norme selon eux dans ce pays à l’histoire politique troublée. La Cour pénale internationale fait aussi pression. Elle a envoyé la semaine passée une délégation en Guinée.

Le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé Alpha Condé en septembre 2021, a demandé mi-juillet l’ouverture du procès avant la date anniversaire du massacre. « Depuis quelques années la République de Guinée est scrutée et attendue par rapport à une situation qui heurte la conscience humaine, qui n’honore pas notre pays », a dit le ministre de la Justice en parlant de « trop longue attente ».

Il s’agit de « mettre fin à l’impunité et de permettre aux familles des victimes de pouvoir finalement faire leur deuil », a-t-il déclaré. Pour cela, « il faudrait que les acteurs et leurs complices présumés, d’où qu’ils viennent et qui qu’ils soient, répondent de leurs actes devant la justice », a-t-il dit.

AFP

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