Une mission politique de haut niveau déployée en Guinée-Bissau par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a quitté le pays précipitamment après des menaces d’expulsion proférées par le Président Umaro Sissoco Embaló. Cette mission, menée en collaboration avec le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), avait pour objectif de favoriser un consensus politique sur une feuille de route pour l’organisation d’élections inclusives et pacifiques en 2025.
Sur instruction de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, le Président de la Commission, S.E. Dr Omar Alieu Touray, avait mandaté cette délégation pour rencontrer les différents acteurs politiques et institutionnels du pays. La mission s’est ainsi entretenue avec le Président de la République, les autorités électorales, les représentants de la société civile ainsi que les partenaires internationaux afin d’évaluer les défis et les attentes autour du processus électoral à venir.
Au terme de ces consultations, la mission a pris en compte les préoccupations soulevées et a salué l’engagement des parties prenantes en faveur d’un dialogue constructif. Un projet d’accord sur une feuille de route électorale a été élaboré et présenté aux acteurs politiques pour validation. Cependant, la situation a pris une tournure inattendue lorsque le Président Umaro Sissoco Embaló a exprimé son opposition à la poursuite des travaux, allant jusqu’à menacer d’expulser la délégation.
Face à ces tensions, la mission a quitté Bissau dans la nuit du 1er mars, avant de remettre son rapport à la CEDEAO. Cette organisation régionale devra désormais examiner les options pour garantir un processus électoral inclusif en Guinée-Bissau et éviter une nouvelle crise politique.
Dans un communiqué, la mission a exhorté les acteurs politiques et les citoyens à maintenir le calme et à privilégier la paix dans le pays, alors que l’avenir du processus électoral demeure incertain.
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