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Guinée : Alpha Condé salue le « boycott massif » du référendum constitutionnel

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L’ancien président guinéen Alpha Condé a réagi ce dimanche au référendum constitutionnel organisé par la junte au pouvoir, en saluant ce qu’il qualifie de « boycott massif » de la part de la population. Dans un discours diffusé depuis l’étranger sur sa page facebook, le dirigeant déchu a estimé que les électeurs ont « écrit une page lumineuse » de l’histoire nationale en refusant de participer à ce scrutin controversé.

Selon Alpha Condé, la faible affluence observée dans plusieurs bureaux de vote traduirait un rejet unanime du projet de nouvelle Constitution porté par les autorités de transition. Comparant cette mobilisation à celle du 28 septembre 1958, date à laquelle la Guinée avait dit « non » au maintien dans l’Union française, il a déclaré :

« Aujourd’hui encore, vous avez dit NON à l’arbitraire, et OUI à la liberté, OUI au retour de la Guinée sur le chemin de l’État de droit et de la démocratie. »

Il a accusé la junte d’avoir orchestré « fraude et bourrage d’urnes » pour masquer la réalité d’un boycott populaire, tout en assurant que « nul mensonge, nulle manipulation » ne pourrait effacer l’image de bureaux de vote vides.

Dans un ton particulièrement virulent, l’ancien président a qualifié les militaires au pouvoir de « groupe de criminels armés qui a pris en otage la nation ». Il a dénoncé une tentative de « confiscation de la souveraineté » et une « recolonisation du destin national ».

Saluant « la résistance pacifique et historique » des Guinéens, il a appelé ses partisans à rester unis, vigilants et mobilisés, affirmant sa propre « détermination inébranlable » à poursuivre le combat pour « restaurer l’ordre constitutionnel ».

Ce discours intervient alors que le référendum, destiné à doter la Guinée d’une nouvelle Loi fondamentale, est largement contesté par l’opposition et plusieurs organisations de défense des droits humains. Les autorités affirment qu’il s’agit d’une étape vers un retour à l’ordre constitutionnel, mais l’opposition dénonce une manœuvre destinée à permettre au général Mamadi Doumbouya de se maintenir au pouvoir.

La participation effective au scrutin reste difficile à évaluer. Tandis que le camp présidentiel assure que le vote se déroule « dans le calme et avec un engouement populaire », l’opposition et ses alliés parlent d’une abstention massive.

Imedias.net

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