Des journalistes bénéficieront, du 7 au 9 octobre 2025 à Accra au Ghana, d’un programme de formation sur la sécurité maritime et le développement durable de l’économie bleue dans le golfe de Guinée, un espace de plus en plus en proie à des défis liés à la criminalité organisée et à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).
Il s’agit d’une initiative de l’Institut maritime du golfe de Guinée (GoGMI), une organisation à but non lucratif basée au Ghana, et du projet « Action maritime renforcée dans le golfe de Guinée » (EnMAR) financé par l’Union européenne (UE).
Le programme est placé sous le thème : « Formation des journalistes et des professionnels des médias sur la sécurité maritime, la sûreté et l’économie bleue dans le golfe de Guinée », a indiqué GoGMI.
La formation sera dispensée par des professionnels expérimentés de la sécurité maritime, des professionnels des médias et des experts.
Elle offrira aux participants – sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures – l’opportunité d’explorer des concepts clés et des outils pratiques pour améliorer l’efficacité des reportages sur les activités maritimes dans la région du golfe de Guinée, a-t-on ajouté.
Trafic de cocaïne et migration irrégulière vers l’Europe
Pour ce faire, la formation portera sur des thèmes tels que les stratégies régionales et mondiales en matière de sécurité maritime, le développement durable de l’économie bleue, les cadres juridiques et réglementaires de la gouvernance des océans, les techniques de renseignement open source et le journalisme d’investigation et basé sur les données.
L’initiative vise à donner aux participants les moyens de relever des défis tels que la désinformation et la sous-déclaration, tout en leur fournissant les outils nécessaires pour contribuer à la sensibilisation du public, à la transparence et à la gouvernance maritime, a-t-on relevé.
Le projet EnMAR, qui couvre la période entre octobre 2022 et octobre 2025, a été conçu pour contribuer à améliorer la sécurité maritime dans le golfe de Guinée, une région confrontée à la piraterie, aux trafics illicites par voie maritime (drogues, armes, soutage illégal, produits et médicaments contrefaits, trafic d’êtres humains, etc.) et à la pêche INN.
Une grande partie de la cocaïne latino-américaine destinée au marché européen transite par le golfe de Guinée.
En outre, la pêche INN qui représenterait, selon des estimations, 40 pour cent à 60 pour cent du total des prélèvements, empêche le développement d’une économie bleue durable et impacte la sécurité alimentaire et les revenus des populations côtières favorisant ainsi l’immigration irrégulière vers l’Europe.
dpa