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Ghana : le ministre des Finances échappe à un vote de censure

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Le ministre ghanéen des Finances, Kenneth Ofori-Atta, a échappé à une censure au parlement jeudi après le retrait des législateurs du parti au pouvoir lors d’un vote sur sa gestion de la crise économique du pays.

Le gouvernement du président Nana Akufo-Addo est actuellement sous pression au moment où il négocie jusqu’à 3 milliards de dollars de crédit de renflouement auprès du Fonds monétaire international (FMI). Les législateurs de l’opposition au parlement – divisé entre le Nouveau parti patriotique (NPP) au pouvoir et le Congrès national démocratique (NDC) – cherchaient à évincer le ministre des Finances sur une série d’allégations.

Selon le président de la Chambre, Alban Bagbin, la minorité de l’opposition a voté jeudi à 136 voix en faveur de la censure, ce qui signifie qu’elle n’a pas atteint la majorité des deux-tiers requise pour évincer le ministre. Les législateurs majoritaires du NPP s’étaient retirés avant le vote.

Le président Akufo-Addo a appelé les Ghanéens à soutenir ses efforts pour gérer la crise alors que l’inflation a atteint 40% et que la monnaie nationale, le cedi, s’est dévaluée de plus de 50% par rapport au dollar. Le Ghana est l’un des principaux producteurs de cacao et d’or et est doté de réserves de pétrole et de gaz, mais ses paiements au titre du service de la dette ont grimpé en flèche.

Et comme le reste de l’Afrique subsaharienne, il est durement touché par les conséquences de la pandémie mondiale et de la guerre en Ukraine. Une équipe du FMI est actuellement au Ghana pour négocier les termes d’un accord de prêt.

Des législateurs de l’opposition avaient interrogé le ministre des Finances sur des allégations de détournement de fonds publics et « d’incompétence alarmante et d’inaptitude effrayante ayant entraîné l’effondrement de l’économie ghanéenne ».

Le mois dernier le ministre avait démenti devant le parlement toute faute, mais il s’était aussi excusé auprès des Ghanéens pour les difficultés qu’ils affrontaient. C’est le président qui a le dernier mot pour révoquer un ministre. Le mois dernier, Akufo-Addo a renvoyé le secrétaire d’Etat aux Finances, Charles Adu Boahen, après des allégations de corruption.

AFP

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