L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a dispensé, avec le soutien de l’Union européenne (UE), une formation spécialisée sur la gestion des frontières terrestres à 90 garde-frontières de Libye, une zone de transit majeure pour la migration irrégulière vers l’Europe, notamment via l’Italie.
Tenue en Tunisie, la formation a porté sur « la surveillance des frontières », « les procédures opérationnelles standard aux postes-frontières », « la coopération transfrontalière », « la recherche et le sauvetage dans les déserts, fondés sur les droits de l’homme », « la conduite en toute sécurité dans le désert », « l’analyse des risques » et « la prise de notes responsable », a indiqué l’OIM.
« L’OIM reste déterminée à renforcer son partenariat avec les autorités frontalières libyennes afin de promouvoir une gestion des migrations sûre et fondée sur les droits », a souligné l’agence onusienne spécialisée.
Les côtes libyennes sont des principaux points de départ d’embarcations de migrants clandestins, venant notamment d’Afrique subsaharienne, souhaitant rejoindre les côtes italiennes. La Libye partage de longues frontières terrestres communes avec six pays voisins, à savoir : la Tunisie, l’Algérie, l’Égypte, le Soudan, le Tchad, et le Niger. Ces pays constituent aussi des zones de transit pour la migration irrégulière vers l’Europe.
En 2024, plus de 66 600 personnes sont arrivées en Italie via la route de la Méditerranée centrale (RMC), dont près de 42 300 sont parties de Libye, faisant de ce pays le principal point de départ vers l’Italie, d’après l’OIM. La RMC qui traverse la mer Méditerranée au niveau de la côte ouest de la Libye et rejoigne l’Italie ou Malte est la principale voie d’accès à l’Europe au départ de l’Afrique.
Cette route constitue, selon l’OIM, un important couloir de contrebande, de trafic de drogue, des armes et de migrants, ainsi que de traite et d’exploitation d’êtres humains. Elle est aussi « la route maritime migratoire la plus mortelle au monde ». En 2024, l’OIM a enregistré 1 692 décès et disparitions le long de la RMC.
dpa