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Frappe américaine en Somalie, la première sous Joe Biden

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L’armée américaine a mené mardi une frappe aérienne contre des jihadistes shebabs affiliés à Al-Qaïda, la première depuis la prise de fonctions du président Joe Biden fin janvier, a-t-on appris auprès du Pentagone. 

Le commandement militaire pour l’Afrique (Africom) « a mené aujourd’hui une frappe aérienne dans les environs de Galkayo », à 700 km au nord-est de Mogadiscio, a indiqué à l’AFP une porte-parole du Pentagone, Cindy King.

La frappe visait les islamistes shebab et le résultat de l’opération est en cours d’évaluation, les combats se poursuivant au sol entre les shebabs et les forces gouvernementales, a précisé la porte-parole. »Les conclusions initiales du commandement sont qu’aucun civil n’a été blessé ou tué par cette frappe », a-t-elle néanmoins ajouté.

C’est la première frappe aérienne menée par l’armée américaine en Somalie depuis le 19 janvier, lorsque l’Africom avait annoncé avoir tué trois jihadistes shebabs dans deux frappes à Jamaame (sud) et Deb Scinnele (nord de Mogadiscio).

Dès son arrivée à la Maison Blanche le lendemain, Joe Biden avait limité l’usage de drones contre des groupes jihadistes hors des théâtres de guerre où les Etats-Unis sont officiellement engagés, revenant sur une politique de son prédécesseur Donald Trump, qui avait donné carte blanche aux militaires dans des pays comme la Somalie ou la Libye.

En mars, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, avait indiqué que toute frappe planifiée contre des groupes jihadistes hors Afghanistan, Syrie et Irak était désormais soumise à la Maison Blanche avant d’être exécutée.

L’ex-président Donald Trump avait, dès le début de son mandat en 2016, relâché le contrôle que Barack Obama exerçait sur les opérations armées contre les groupes jihadistes, disant « faire confiance à (ses) généraux ». Les frappes de drones avaient alors été multipliées, passant de 11 bombardements en Somalie en 2015 à 64 en 2019 et 54 en 2020, selon l’organisation spécialisée Airwars.

Juste avant son départ du pouvoir, Donald Trump avait ordonné le retrait des quelque 700 soldats des forces spéciales qui étaient déployés en Somalie pour former et conseiller l’armée somalienne.

AFP

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