La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) organise, du 8 au 12 septembre 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, sa deuxième Conférence internationale sur « la fièvre de Lassa », une maladie hémorragique virale aiguë endémique dans certain pays ouest-africains.
Initiée par l’Organisation ouest-africaine de la Santé (OOAS), l’institution spécialisée de la CEDEAO en matière de santé, cette conférence est placée sous le thème : « Au-delà des frontières : renforcer la coopération régionale pour lutter contre la fièvre de Lassa et les maladies infectieuses émergentes ».
L’événement réunira des scientifiques de premier plan, des experts de santé publique, des décideurs et des partenaires techniques venus de toute l’Afrique de l’Ouest et d’ailleurs, a indiqué l’OOAS. Les participants partageront les dernières données scientifiques, exploreront des approches innovantes et renforceront les efforts de collaboration afin de consolider la préparation, d’intensifier les actions et d’éclairer les stratégies de gestion des menaces liées aux maladies infectieuses émergentes, a-t-on ajouté.
« Notre objectif est de faire de cet événement non seulement une conférence, mais un véritable tournant pour la prévention et le contrôle des maladies infectieuses émergentes en Afrique de l’Ouest », a déclaré Melchior Athanase Aïssi, Directeur général de l’OOAS. La première édition de la conférence a été organisée en 2019 à Abuja au Nigeria, a-t-on rappelé.
La fièvre de Lassa a été identifié pour la première fois en 1969 à Lassa, une ville du Nord-Est du Nigeria. Le virus se transmet à l’être humain par contact avec des aliments ou des articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments de rongeurs.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le virus de Lassa se transmet principalement à l’être humain par contact avec des aliments ou des articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments de rongeurs. La transmission interhumaine peut également se produire, en particulier dans les établissements de soins qui ne disposent pas de mesures appropriées de prévention et de lutte anti-infectieuse, d’après l’OMS.
Le taux global de létalité est de 1 pour cent, mais le taux de létalité observé chez les patientes et patients hospitalisés pour des formes sévères de la fièvre de Lassa est de 15 pour cent et plus, à en croire l’agence onusienne spécialisée. En Afrique de l’Ouest, les cinq pays les plus touchés sont le Bénin, la Guinée, le Libéria, le Nigéria et la Sierra Leone, selon l’OOAS dont le siège se trouve à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso.
dpa